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Loving you could make Jesus cry ▬ Pv: Elana
Dim 20 Nov - 0:12
Hunsy Naßheuer
Hunsy Naßheuer
116
08/09/2016
34

Feuille de sorcier
Sang: Mêlé
Année/ Métier: Surveillant
Maison: Durmstrang
Husky Fuyard
Trying to give upBien qu’il ait entendu plusieurs de ses homologues se plaindre, Hunsy ne voyait vraiment pas en quoi les rondes posaient autant problème. Enfin, la plupart du temps, pas mal de personnes ne voulaient pas les faire. Mais après tout, tout le monde n’était pas non plus dans son cas, à devoir juste se balader à gauche et à droite la journée pour plus ou moins surveiller ce qui se passait. Sans doute que donner cours devait être plus fatiguant. Nettement plus fatiguant. Et puis bon, il fallait dire aussi que ce soir, il y avait moins de mouvements qu’à l’habitude. Même si le camp scout était fini depuis quelques jours, certains semblaient toujours vouloir s’en remettre. Le brun n’allait certainement pas s’en plaindre. Moins de personnes à qui demander plus ou moins gentiment de partir. Et de rentrer dans leur salle commune. Bon il avait quand même dû le faire, à contrecœur, mais il y était arrivé, magie. Mais alors qu’il arrivait aux alentours du septième étage, un mouvement attira son attention. Une chouette venait de se poser sur le rebord d’une fenêtre à ses côtés, et ne tarda pas à la cogner de son bec. Inutile de se poser trente-six mille questions sur la venue de l’animal. Il pouvait clairement voir d’ici qu’il y avait une lettre à sa patte. Sauf qu’il n’attendait strictement rien, de personne. Etonnant donc que le volatile vienne jusqu’ici. A moins que l’élève à qui elle était destinée était déjà en train de dormir, et la chouette avait absolument tenu à la donner aujourd’hui. Un peu louche, mais pas impossible. Cependant, alors qu’il ouvrait la vitre, laissant l’animal tendre la patte bien docilement, une autre chose le frappa.

Visiblement, ce n’était pas destiné du tout à un élève, mais à lui. Son nom y était inscrit. Même sans faute. Aucune. Ce qui était rare quand même. Très rare. Et cette écriture lui était familière, un peu trop à son goût. Mais il n’y avait aucune raison pour qu’Anya lui écrive. Strictement aucune. Voyant que le volatile était d’ores et déjà reparti, très certainement retrouver la volière et pouvoir dormir à son tour, Hunsy referma la vitre, le plus lentement qu’il le put, avant de regarder l’enveloppe. Elle ne semblait rien avoir d’anormal. Et fébrile, se décida à l’ouvrir, tout en avançant. Inutile de rester en plein milieu des escaliers. Il serait nettement mieux dans un des couloirs, près d’une fenêtre tant qu’à faire afin de profiter du clair de la lune. Même s’il aurait parfaitement pu utiliser sa baguette. Puis tant qu’à faire aussi, autant s’asseoir. Se laissant glisser dos contre un mur, le brun finit par sortir le parchemin, le dépliant. Rien ne servait de repousser encore plus l’échéance.

Quoique. A peine avait-il commencé, qu’il regrettait déjà. Mais il était trop tard, et autant aller jusqu’au bout. Malgré lui, un sourire vint sur ses lèvres, nettement plus de tristesse qu’autre chose. Il n’avait même pas envie d’en pleurer. C’était trop surréaliste. Une lettre après un peu plus de quatre mois, demandant sa part du butin. Bon. Ecrit un peu plus subtilement que ça. Même si elle avait pris la peine de l’écrire en polonais, dans sa propre langue natale, elle n’était pas non plus stupide au point d’écrire quoique ce soit qui puisse leur entraîner des ennuis si qui que ce soit tombait dessus. Elle lui faisait comprendre qu’il était temps de s’occuper de leur compte commun, sans oublier qu’ils étaient désormais deux. Comme s’il avait pu oublier une telle chose ne serait-ce qu’un instant. Il aurait préféré. Comme il aurait préféré aussi qu’elle se plie au moins aux formules de politesses. Mais pas de bonjour, de demandes de nouvelles ou autre. Juste un message frigide et distant. En même temps, vu les circonstances dans lesquelles ils s’étaient quittés, il ne s’était pas attendu à autre chose. Bien qu’il ait totalement oublié justement ce compte commun. Expressément sans doute. Lâchant un soupir, et ramenant ses jambes vers lui, il s’était apprêté à rester dans cette position un moment, à observer le ciel apparent, mais un bruit détourna son attention.

Bruit qu’il associa assez vite à la venue d’un chat, d’une démarche un peu lourde, et assez lente, qui pourtant s’assit pile devant lui, le fixant un instant. Ce qui aurait fait légèrement peur à l’autrichien, si le chat en question, entièrement noir, avec visiblement une gueule un peu écrasée, ne laissait pas sa langue ressortir de quelques centimètres. Non, en fait il était juste adorable. Et alors qu’il s’était apprêté à lui parler – il n’était plus à ça près-, le félin se releva et alla doucement se frotter contre lui. Sans attendre, le surveillant relâcha la lettre, la laissant glisser plus loin, préférant prendre l’animal dans ses bras, délicatement, avant de le serrer contre lui. Merlin. C’était adorable et légèrement réconfortant. Même si maintenant il avait les larmes aux yeux. Ca ne l’empêcherait pas de laisser ses doigts se perdre dans la fourrure noire, provoquant un ronronnement profond. Bon il devait avoir l’air particulièrement stupide à pleurer plus ou moins silencieusement là maintenant dans le couloir, mais autant le fait de ne plus retenir ses larmes, que de caresser l’animal était légèrement libérateur. Légèrement.


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Re: Loving you could make Jesus cry ▬ Pv: Elana
Dim 20 Nov - 15:54
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Comme à son habitude, Elena était une fois de plus en retard pour le début de sa ronde. Au pire personne n’était obligé de le savoir hein, oups. Ce n’est pas de sa faute si depuis une semaine un gryffondor lui faisait du rentre dedans et qu’ils avaient choisi cette nuit pour s’occuper de leurs petites affaires. Absolument pas de sa faute. D’autant qu’elle n’avait même pas de binôme ce soir, donc encore moins de raisons de se presser. Il y avait si peu d’élèves dans cette école, et plus de la moitié des professeurs étaient déjà de sortie. Donc un de plus ou un de moins, ça ne faisait aucunes différences. Puis elle travaillait depuis dix ans ici, y avait prescription de rater le début d’une ronde, ou deux, ou cent vingt-huit, ou trois cent quarante-cinq. Et franchement, avec le camp scout qui s’était achevé et les élèves tous plus épuisés les uns que les autres, il n’y avait même pas d’action, ou de choses amusantes à voir ! Elena faisait ses rondes uniquement pour ça elle, voir les gamins courir et se bécoter ou plus dans les couloirs, pour leur lancer des encouragements grivois du haut de ses poumons ou les suivre pour être complice de leur connerie adolescente.

Du coup, légèrement renfrognée la professeure de rune sorti de son soutif un paquet de fantasia, suivi par son briquet, et elle s’alluma une cigarette, continuant sa ronde trop peu animée. Peut-être devrait-elle rendre visite à l’un de ses collègues. Ou bien aller faire chier le professeur d’astronomie, vu que c’était l’heure de son cours. Mais elle était quand même très loin de sa tour, et puis ladite tour, elle était haute aussi. Elena se contenta donc de fumer en regardant de temps à autre par les fenêtres, à la recherche désespérée d’un quelque mouvement dans les buissons. Mouvement qui n’arriva jamais. Non. Ce qui arriva par contre ce fut une feuille qui se colla à son visage en toute impunité, bloquant par la même occasion sa vision. Très bien. Qui. Comment. Et pourquoi.

Elle se permis de grommeler en retirant le fichu bout de papier de son si doux faciès pour remarquer que la chose en question était une lettre. Une lettre écrit entièrement en polonais. Fort surprenant vu qu’elle n’avait jamais entendu parler d’un étudiant polonais ici. Des suédois, quelques allemands, un russe, mais jamais de polack. Et vu qu’il n’y avait pour le moment personne en vue et que le hibou porteur du message lui non plus n’était nulle part, elle se permis de la lire tout en continuant de tirer quelques taffes.  A son plus grand désespoir, il n’y avait rien de bien transcendant à l’intérieur, même pas une petite lettre d’amour pour combler l’ennui mortel de l’ancienne prostituée. Une histoire de compte commun, d’argent, de fait qu’ils n’étaient plus que deux. Même pas de bonjour, ni de merci, ou comment ça va. Une certaine Anya avait signé ça, et la lettre était pour… Hunsy ? Ce qui signifiait que le surveillant ne devait absolument pas se trouver loin.

Elena d’un pas plus précautionneux écouta avec attention les bruits des couloirs, pour pouvoir retrouver le propriétaire de la lettre. Et telle ne fut pas sa surprise que de le voir, serrant un chat dans ses bras, prostré par terre, et… sanglotant ?  

« Hunsy, mon chou tu pleures ? …C’est à cause de cette lettre ? »

D’un geste vague, elle secoua un peu la feuille qu’elle tenait entre ses doigts, avant de faire à nouveau quelques pas en avant, relisant la missive une seconde fois en tirant sur sa cigarette quelques instant. Deux questions totalement idiotes, qui se répondaient sans même que le pauvre autrichien n’ait besoin de dire quoi que ce soit.

« Au vu de la gentillesse qui émane de c’torchon, je comprends que ça te mette dans un état pareil. Aucunes subtilités, pas un bonjour, franchement quelle garce. Même quand je demandais de l’argent à ma mère pour payer mon loyer je lui parlais mieux que ça.»

Finalement, Elena s’accroupit face à son cadet, posant le papier un peu plus loin, et sortant, toujours de son soutien-gorge plein de merveilles un mouchoir en soie, tapota les joues humides de son interlocuteur en souriant, évitant comme il pouvait le chat. Elle ne voulait pas non plus déranger le câlin.

« C’est qui cette Anya ? Une polak ? Que j’aille la frapper pour te faire autant de mal. »



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Re: Loving you could make Jesus cry ▬ Pv: Elana
Dim 20 Nov - 17:20
Hunsy Naßheuer
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Trying to give upUn courant d’air. Il ne manquait plus que ça. Bon, le brun n’en avait strictement rien à faire, mais qui disait courant d’air disait porte ou vitre mal fermée. Et lettre qui vole. Il aurait pu faire un effort. Tendre la main à temps, mais cela aurait signifié devoir lâcher le félin. Et il était trop bien avec lui. Même si Hunsy n’avait pas la moindre idée du propriétaire. Mais la nuit il n’était pas rare du tout de voir ces animaux gambader plus ou moins discrètement, ou dormir dans des endroits un peu improbables. Donc il n’avait pas trop à s’en faire. Ce n’était certainement pas le chat qui irait raconter quoique ce soit à qui que ce soit. A moins qu’il ne s’agisse d’un animagus. Très peu de chance quand même. Il n’en avait jamais croisé en plus. Bref. Même s’il se sentait mal de laisser la lettre voleter au gré des courants d’air, il la retrouverait bien en se levant. Rien ne pressait. Puis de toute manière, personne ne saurait déchiffrer. A part peut-être son nom. Donc rien de grave. Ou alors un des animaux la trouverait avant et la piétinerait. Ce serait tout aussi bien. Qu’ils la mangent si ça leur chante. Tant qu’ils ne s’étouffent pas avec. C’était tout ce qu’il demandait. Il se sentirait un peu mal quand même si un animal venait à mourir par sa faute.

Quoiqu’il en soit, lorsqu’il entendit une voix briser le silence du couloir, il ne put s’empêcher de sursauter légèrement, dégageant un instant un de ses bras pour le passer rapidement sur ses yeux. Bon il ne risquait pas de tromper grand-monde, mais autant essayer de se donner ne serait-ce qu’une infime chance. Même si ses joues devaient toujours être humides. Tant pis. Autant se mettre à fixer le chat avec un intérêt non négligeable, chat qui semblait au final prêt à s’endormir, ne bougeant que très légèrement la tête pour venir à la rencontre de sa main. Bon. Pas de panique. Elle avait juste dû lire son nom. Point final. Et même si par un quelconque miracle, qui tiendrait plus de la malchance pour lui, elle savait lire le polonais, elle ne comprendrait rien. Donc autant faire comme si de rien n’était. Ou presque. D’après ce qu’il avait pu voir, la Professeur de Runes n’était pas non plus totalement dupe. Même s’il passait son temps à l’éviter, un peu comme tous ses autres homologues au final, hormis Kristopher. Alors il se contenta de sortir son léger sourire habituel.


« ▬ Ah…Ce n’est rien, c’est juste… »


Bien. Bieeen. Juste quoi. Il n’avait rien à répondre. Strictement rien. Mais il avait encore quelques secondes pour réfléchir et être plausible. Assez difficile étant donné que son interlocutrice faisait mine de lire la lettre. Encore plus lorsqu’elle parla du contenu. Sous le coup de la surprise, il ne put s’empêcher de la regarder directement, durant quelques secondes avant de détourner le regard en la voyant se rapprocher, la laissant s’occuper de tamponner gentiment ses joues de son mouchoir. Ce qui fut un peu inutile, étant donné qu’à la mention du nom de la jeune femme, il se remit presqu’immédiatement à avoir les yeux embués de larmes.


« ▬ C’est… Était une…Amie polonaise. Mais de toute manière, je l’ai méri… »


Bon plutôt que de se complaindre oralement de son inutilité fondamentalement prouvée, et de faire subir à son aîné une séance d’autoflagellation qui n’allait certainement pas l’aider à se faire bien voir, il pourrait réfléchir aussi. Et essayer de fuir un peu le problème. De manière très subtile.


« ▬ Vous…Connaissez le polonais ? »


Sans blague. Non elle avait deviné en fait le message. Et même si la question pouvait lui être lancée, il préférait encore ça, plutôt que de devoir répondre à quoique ce soit d’autre au sujet d’Anya. Il ne savait plus lui-même où il en était exactement, et n’avait pas la moindre envie d’y faire face là tout de suite. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il avait espéré que la première lettre de la part de la jeune femme parle d’une tentative de réconciliation, ou simplement de se revoir. Espéré que tout n’était pas perdu. Oui, non c’était très bien de se voiler la face en fait. Ce qu’il aurait très certainement fait s’il n’avait pas eu ce bout de parchemin. Il pouvait toujours le brûler et prétendre qu’il ne l’avait jamais reçu. Mais premièrement il ne pourrait pas faire preuve d’une aussi mauvaise foi, deuxièmement, il se sentirait mal et troisièmement, c’était bien un des seuls souvenirs qu’il aurait d’Anya aussi.



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Re: Loving you could make Jesus cry ▬ Pv: Elana
Mar 22 Nov - 0:08
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Si la situation n'avait pas été aussi dramatique, Elena se serai presque permise de rire en voyant le regard choqué que le petit surveillant lui lança l’espace d’un instant quand il se rendit compte qu’en effet, elle avait été capable de lire l’entièreté de la lettre sans aucuns soucis. Il est vrai qu’à chaque fois qu’elle se mettait à parler autre chose que de l’anglais ou du français, tous semblaient surpris. Cachait-elle si bien son jeu ? C’était à la limite du vexant tout de même, elle restait professeur de runes, et aux dernières nouvelles, très bonne avec ça. Enfin bon. Mémo à elle-même dans tous les cas, ne jamais plus redire le prénom d’Anya devant Hunsy pour le moment au risque de le faire pleurer en continue. Fort bien.
La professeure de rune s’efforça donc d’essuyer les quelques autres larmes qu’elle avait ramenés aux yeux de son cadet, mâchouillant le filtre doré de sa cigarette tout en écoutant sa réponse. Il essayait de se dépatouiller de la situation comme un petit chiot acculé. C’était à la fois très mignon, et inquiétant. Le contenu de la lettre était-il si grave ? Peut-être que c’était un message codé, qu’en fait cette Anya était en grand danger ou mourante, d’où l’état aussi émotif de l’autrichien. Enfin, ce qu’Elena ne comprenait tout de même pas, ça restait l’histoire de ce compte commun, et d’argent. Après tout pour avoir extorqué autant de biens à autant d’hommes pendant environs dix ans elle même, et avoir observé sa mère le faire bien avant elle, la brunette savait qu’un tel détail dans une lettre n’était pas anodin. Encore moins quand la lettre en question était focalisée sur ce point. Du moins, la française tiqua immédiatement à l’entente d’un possible aveux de mériter une quelconque souffrance, et en devint sévère tout aussi rapidement qu'elle en sortie de ses reflexions, relevant d’un doigt le menton du brun pour pouvoir le regarder droit dans les yeux.

« Mériquoi ? Qu’elle te parle de la sorte ? Très certainement pas ! Personne ne mérite un tel traitement. »

Elle souffla du coin de sa bouche pour éviter que son interlocuteur ne se reçoive toute la fumée dans le nez, et après avoir enfin fini d’essuyer ses joues, s’assit à côté de lui, en regardant le plafond. Il continuait de dévier donc. Elle aussi pouvait parfaitement jouer ce petit jeu et remettre la conversation immédiatement sur les rails. Ce n’était certainement pas un jeunot qui allait la battre, encore moins avec une tentative aussi faiblarde, non mais oh. Comment osait-il sous-estimer la curiosité maladive du professeur de rune qui cherchait n’importe quoi pour se distraire cette nuit. Même si elle aurait préféré s’occuper d’un cas beaucoup moins sérieux que les déboires émotionnels d’un collègue. Parce que les histoires d’adultes, ça n’était jamais amusant.

« Je le connais, oui. Je le parle, je l’écris, je le lis, je peux même te le chanter si ça te fait plaisir. Mais ce n’est pas le sujet. »

Sa main alla délicatement se poser sur l’une des grosses joues du chat s’endormant contre Hunsy pour le papouiller elle aussi.

« Tu sais, j’en ai pas l’air comme ça, mais j’en sais un rayon sur les sentiments. Et je peux t’assurer Hunsy que peu importe ce que tu essayeras de me dire, avoir les yeux humides à la simple entente d’un prénom, ce n’est pas rien. Enfin après, si tu veux qu’on reste assis l’un à côté de l’autre et que je t’enfume avec mon clopo, y a aucuns soucis, je te pousserai certainement pas à me parler. Surtout pas de choses aussi personnelles.»

Ce qui était vrai, il n’y avait aucun sens à le harceler de questions si c’était pour qu’il se ferme comme une huître et au final ne lâche strictement rien de ce qu’il avait sur le cœur. C’était bien tout le contraire de ce que voulait Elena d’ailleurs. Donc, après un léger moment de silence, où elle continua de tirer sur sa cigarette, pensive à une quelconque approche moins offensive pour mettre Hunsy en confiance, elle tapota un peu de cendre par terre, et toisa à nouveau le jeune homme à ses côtés, tout en souriant.

« Oh, aussi, je m’appelle Elzbieta. Mais, c’est un secret. Essaye de le garder, se serai sympa. D’ailleurs on est à l’étage de Christophe nan ? T’aime bien la divination ? »



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Re: Loving you could make Jesus cry ▬ Pv: Elana
Mar 22 Nov - 13:15
Hunsy Naßheuer
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08/09/2016
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Trying to give upÉtait-il même possible de se lancer un oubliette à soi-même. Très certainement que oui. Mais il n’avait pas franchement envie de tester. Cela devait sans aucun doute être risqué, et jamais prendre des risques n’avait été son fort. La dernière, et presque seule fois où il l’avait fait, il l’avait amèrement regretté. Et continuait de le regretter d’ailleurs. Sinon il ne serait certainement pas assis là dans un couloir à câliner un chat parfaitement inconnu, et à faire perdre du temps à une de ses collègues, qui devait avoir nettement mieux à faire que d’essayer de le consoler, ou que de lui faire entendre raison. Certes, même si depuis les tragiques évènements personne n’avait encore essayé cette technique – sans doute aussi parce qu’il s’était appliqué à ne pas en parler tout court- le brun était certain que ça ne le ferait pas changer d’avis, quoiqu’on lui dise. Bien que surpris par son geste, et forcé de relever la tête, Hunsy baissa presqu’immédiatement le regard, comme à son habitude. Non, une personne normale ne devait pas le mériter en effet, mais il était loin d’être innocent. S’il avait évité d’accepter la requête d’Anya, ne serait-ce qu’un jour entier, ils auraient pu se rendre compte du changement d’horaire. S’il avait aussi réussi à un peu plus insister pour ne pas qu’ils commencent tout court, ils n’en seraient pas là. S’il avait pris la peine de vérifier si les rondes n’avaient pas changé avant d’entrer. Il aurait pu faire une liste, qui serait extrêmement longue. Et s’il trouvait par le plus grand des hasards du courage sur son chemin, il pourrait même la montrer à son interlocutrice. Ce qui lui prouverait sûrement que si, il méritait sans aucun doute qu’on lui parle comme ça. Sauf que la perspective de finir ses jours dans une quelconque prison, bizarrement ne le bottait pas plus que ça. Ce qui faisait de lui, à ses yeux, une personne encore plus détestable. Par lâcheté, et pour son confort personnel, il avait abandonné Mark, comme si de rien n’était. Bien que son arrestation ne l’aurait certainement pas ramené à la vie. Quoiqu’il en soit, il aurait bien voulu répondre au professeur qui lui faisait face, mais était réticent, premièrement parce que se connaissant, sous la pression il serait bien capable d’en dire trop et deuxièmement, parce que le peu de courage présent en lui avait dû faire la rencontre avec un trou noir.

Ce pourquoi il avait été heureux de trouver une opportunité pour changer la conversation. Et se mettre de suite à essayer de changer ses idées. Ou plutôt d’oublier ce qui ne lui plaisait pas. Avec le temps, bloquer son esprit était devenu un jeu d’enfant. Et même si lorsque quelqu’un s’en rendait compte et lui demandait pourquoi il avait pris la peine de se pencher sur l’occlumancie, l’autrichien préférait répondre tout simplement que c’était principalement pour se protéger des autres, en réalité, c’était tout autant pour se protéger de lui-même, et éviter de vivre avec encore plus de remords, ce qui le mènerait à être une loque ambulante. Quoiqu’il en soit, d’après ce qu’il avait vaguement entendu, la femme à ses côtés devait être française. Et c’est ce qu’il en avait aussi déduit de par son nom. Etrange qu’elle connaisse le polonais. Mais pas impossible. Il serait assez mal placé pour dire que c’était bizarre.


« ▬ Vous…Connaissez beaucoup de langues ? Enfin…j’imagine que vous êtes quelqu’un d’assez littéraire. »


Non, sans blague. Elle adorait tout ce qui était mathématiques mais elle s’était tournée vers les Runes pour ses études. Mais le brun avait toujours eu une fascination pour l’études des langues, et croiser d’autres personnes partageant cette fascination, ce n’était pas évident non plus. Et même si cela lui permettait de changer de sujet, Hunsy s’intéressait réellement à la personne d’Elena. Sauf que cette dernière, venue s’asseoir à ses côtés, se mettant aussi à caresser le chat parfaitement inconnu, qui se mit à ronronner d’autant plus, remit le sujet sur le tapis. Elle n’était pas dupe, et lui non plus. Et même si la perspective de rester là à ne rien dire était extrêmement alléchante, il savait parfaitement que ce n’était pas ça qui le ferait avancer. Et étant donné qu’il faisait du surplace depuis au moins quatre mois, il était peut-être temps qu’il se reprenne en main. Chose que le brun était parfaitement incapable de faire seul, il le savait parfaitement bien aussi. Après tout, il n’avait jamais réellement vécu totalement seul, s’étant toujours raccroché à quelqu’un jusqu’à maintenant. Alors il lâcha un léger soupir, ne sachant pas trop quoi faire. Lui en parler, ne serait-ce qu’un peu était vraiment le mieux à faire s’il voulait avancer. Ceci dit, alors qu’il s’était décidé à commencer à en dire plus, elle reprit la parole. Elzbieta, définitivement pas un prénom francophone. Et visiblement, il n’était pas non plus le seul à cacher quelque chose. Mais rien d’étonnant, il se doutait bien que tout le monde avait des problèmes, ou des secrets plus ou moins grands. Acquiesçant lorsqu’elle lui demanda de garder le secret, il s’arrêta net en entendant parler de Divination. Il arrêta même un moment de caresser le chat, qui trouva apparemment la force de lui donner un léger coup de patte pour qu’il continue.


« ▬ Ah…A vrai dire, je n’en ai jamais fait. Ce n’était pas du tout le genre de cours donnés à Durmstrang. Mais de ce que j’en ai entendu, c’est…assez nébuleux ? »


Et surtout effrayant oui. Mais il se voyait très mal commencer à bâcher sur un cours qu’il ne connaissait même pas, même si le concept suffisait généralement à le faire fuir trois étages plus bas. Un peu comme la legilimancie. Mais malheureusement, il n’avait jamais entendu de sorte de matière qui lui permettrait de se protéger de n’importe quelle sorte de divination. Soit. Son regard se reporta sur la lettre gisant un peu plus loin. Et il se remercia d’avoir pris la peine de bloquer son esprit. Au moins, ça lui éviterait de refondre en larmes devant sa collègue. Ce qui serait mieux pour tout le monde autant l’avouer. Mais une nouvelle fois, ce n’était pas ça qui l’aiderait à avancer. Et le fait de le faire ou non ne tenait qu’à lui. Elle ne pourrait rien faire à sa place, et encore moins deviner ses problèmes. Et même si certains mourraient avec lui, quoiqu’on puisse lui dire ou faire, d’autres se devaient d’être dénoués d’une manière ou d’une autre.


« ▬ Depuis…notre première année, on a toujours traînés ensemble avec Anya et…Et Mark. Même après nos années d’études, on faisait absolument tout ensemble. On voulait…Faire une sorte de tour du monde, découvrir les coutumes des autres pays. Anya était…est une personne merveilleuse, toujours à nous pousser à aller plus loin, avec une joie de vivre inégalable. Mais…Même si on en a jamais parlé, je suis certain que Mark l’appréciait…énormément lui aussi. Alors j’ai préféré me taire. De toute manière, ce n’est pas non plus comme si j’avais mes chances, elle a toujours préféré les personnes qui prenaient les devants, et au caractère fort. Sauf qu’un jour elle…M’a clairement dit qu’elle me préférait à Mark. »


Juste que là, plutôt simple d’éviter de ne serait-ce que se tremper dans ses histoires douteuses. Ce qui allait se corser par la suite. Et maintenant qu’il avait commencé, il n’allait pas s’arrêter là. Sinon elle pourrait clairement dire qu’il n’y avait aucun problème, que c’était même plutôt bien pour lui. Et cela n’arrangerait en rien sa situation.


« ▬ Je…J’y ai pas pensé sur le coup mais je n’ai jamais su si… Si elle était sincère ou si… C’était pour que je change de position. A quelques reprises on a eu des divergences d’opinions à plusieurs sujets, don ce jour-là. Enfin, je me suis rangé de son côté, Mark y était déjà mais il a eu un…un accident »


Bien sûr. Totalement par hasard. Si bel accident que malgré ses efforts déployés depuis tout à l’heure il revoyait clairement la scène se dérouler une nouvelle fois dans son esprit. Déglutissant, le brun ferma les yeux quelques secondes, chassant encore au plus vite cette image.


« ▬ On…s’est retrouvé à deux avec Anya, mais elle…Elle est partie. Et je…Me suis retrouvé ici, sans aucunes nouvelles d’elle depuis…Aujourd’hui. »


Depuis qu’il était arrivé dans l’enceinte de l’école, il n’avait jamais dû autant parler. Encore moins de lui. Et même s’il avait l’impression que ça lui était nécessaire, le surveillant était aussi certain qu’il se frapperait la tête contre un mur dans quelques heures pour l’avoir fait. Ou se bafferait mentalement. Moins dangereux.


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Re: Loving you could make Jesus cry ▬ Pv: Elana
Mer 23 Nov - 2:13
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En fait. Il lui faisait vraiment énormément de peine ce pauvre petit gars. Tellement de peine qu’Elena se sentait mal d’avoir dévié le sujet aussi rapidement. Après tout, ils avaient toute la nuit devant eux, à la mesure du raisonnable vu qu’elle avait quand même cours le lendemain. Pour l’instant elle n’avait donc aucuns besoins de trop insister. Du coup, la brune fut presque soulagée de voir qu’il n’avait pas tout de suite repris sur sa remarque, et avait plutôt persisté pour savoir si Elena connaissait d’autre langues. Son petit compliment à demi caché gonfla même légèrement l’égo du professeur, qui sourit de plus belle.

« Je connais le polonais, l’allemand, l’anglais et le français. Un peu d’italien à mes heures. Je suis née là-bas, en Pologne, puis j’ai dû partir pour la France, et vu qu’à l’époque les occupants étaient comment dire… capricieux dans mon quartier, j’ai été quelque peu forcé à apprendre l’allemand. »

Bon. Pas besoin non plus de raconter sa vie en détail, après tout, ils n’étaient certainement pas là pour ça, et Hunsy ne méritait pas d’écouter la misérable histoire qu’elle traînait derrière elle, même si cela faisait toujours rire quand elle avouait qu’enfant, elle acceptait des bonbons de SS devant sa maison. De plus, le jeune homme n’avait aucuns besoins de savoir qu’elle était une ancienne prostituée de luxe, encore moins qu’elle avait vécu toute son enfance dans un bordel. Peu de personnes le savait, en réalité voir même quand elle y pensait vraiment une seule était au courant de son passé. C’est-à-dire Ripley. Elena n’avait pas franchement envie que cela ne s’ébruite non plus, alors le plus discret son passé se faisait, le mieux elle se portait. Mais elle se rendit vite compte que les tournures de phrases qu’elle avait employées sonnaient légèrement plaintive, tout le contraire de ce qu'elle essayait de faire. Après avoir à nouveau expiré des volutes au-dessus de leur tête, elle laissa le soin à Hunsy de finir sur le sujet de la divination.

« Ne va surtout pas croire que je me plaigne, Hun. J’adore les langues, et encore plus les apprendre. C’est toujours très enrichissant et amusant. De mon point de vue, dans tous les cas. Pour la divination, j’aime pas ça. C’est trop aléatoire, ça n’a pas de sens. Personne ne peut dire qui à raison, qui à tort, et là plus part du temps, se sont tous des charlatans qui exercent en se pensant mieux que tout le monde avec leur troisième œil à la con. Sauf Chris. C’est un bon lui. Depuis qu’il bosse à Poudlard pas une fois, et je pèse mes mots, n’a-t-il mal prédis les déjeuners comme les dîners. Et ça, c’est impressionnant.»


Le silence retomba quelques instants, laissant le temps à Elena de rallumer la fin de sa clope, avant de se faire surprendre par la confession sortie de nulle part d’Hunsy. Elle n’allait certainement pas faire la difficile et lui dire de s’arrêter, encore moins au vu du monologue qu’il lui débitait, mais c’était plus qu’un euphémisme de dire qu’elle ne s’y attendait absolument pas. Et sans interruption, la brune écouta son interlocuteur attentivement, notant chaque détail et chaque phrase du mieux qu’elle pouvait, tout en essayant de décoder ou combler les blancs et les phrases volontairement floues du surveillant. D’autant qu’aux vues des quelques réactions physique dudit surveillant, ces choses abstraites semblaient extrêmement traumatisantes et au-delà même du grave.
Elle déduisit assez logiquement que l’accident dont parlait l’autrichien était définitivement la mort de ce Mark, ou quelque chose s'en rapprochant. Mais ce qui l’ennuyait vraiment, c’était la manière dont il défendait cette Anya. Non pas qu’elle puisse juger, après tout elle n’avait lu qu’une lettre très désagréable, et ne l’avait aucunement côtoyé pendant plus de sept ans. Mais malgré  l’insistance d’Hunsy sur tous les bons côtés de cette polonaise, Elena ne pouvait s’empêcher de se dire que vraiment, cette fille devait être une vrai garce.

« Elle ne l’était pas. »

Tenant son mégot à quelques centimètres de ses lèvres, elle porta ses yeux resté fixé sur le plafond jusque là sur le jeune homme, sans pour autant tourner la tête, avant d’écraser les restant de braises sur le sol et passer une main rapide dans ses cheveux pour les dégager de son visage.

« Tu l’a dit toi-même, Hunsy. Si elle préfère ceux avec un caractère diamétralement opposé au tien, et qu’en plus la seule fois où elle t’a avoué ses ‘sentiments’, c’était parce que tu n’étais pas d’accord avec eux deux et qu’ils avaient besoin de toi, clairement, elle n’était pas sincère. »

Peut-être qu’elle avait été trop brutale ? Enfin, de toute façon ce qui était dit était dit, et elle ne regrettait pas un seul mot. Après un autre court silence, Elena se permis de soupirer profondément, attristé pour l'état du pauvre cœur de son cadet.

« Hun… Tu penses vraiment que quelqu’un qui a eu des sentiments pour toi t’aurai abandonné de la sorte, même après un accident, aussi grave peut-il être ? L’inverse n’aurai pas été plus logique, si tu avais vraiment été son ‘préféré’ ? Ne serait-elle pas plutôt restée pour que vous vous souteniez mutuellement ? Tu crois réellement... réellement qu’elle te parlerait comme ça en essayant de t’extorquer de l’argent si elle t’aimait ? Franchement, même en étant remonté contre quelqu’un, je lui dis au moins bonjour ! Ce n’est pas de ta faute si ce Mark a eu un accident. Ils avaient qu’à t’écouter. Au final, si cet accident à eut lieu, c’est parce que l’autre là, Anya a abusé de tes sentiments et t’as mis la pression pour que tu les suives. Je suis sûr que si elle avait-»


Elena se tut un moment. Elle devait reprendre son calme et ne pas s’emballer. Encore une fois, elle ne connaissait presque rien de cette histoire, et était très mal placée pour jouer les psychologues, encore moins pour pouvoir insulter cette demoiselle inconnue. Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle-même était coupable d’avoir manipulé un nombre incalculable d’homme en les tenant bien fermement par le cœur. Mais, elle, ça avait été son travail, la base même de son gagne-pain, donc un peu plus justifié, en quelque sorte.

« Pardon. Je suis certaine que si Anya ne t’avais pas menti pour obtenir ce qu’elle voulait, Mark serai encore… hm… Et bien Mark n’aurait pas eu son accident. Et tu ne serais pas là en train de me parler. C'est extrêmement dur de résister à quelqu'un qui nous... plaît vraiment, encore plus quand on a abandonné ou qu'on est conscient de n'avoir aucunes chances. Et cela, bien moins quand cette personne nous fait soudainement espérer en répondant à nos attentes et à nos besoins les plus profonds et intimes.»


Voilà. Essayons de rester un peu subtile et délicate, comme réaliste. Après tout, si son ancien amant était revenu pour lui avouer son amour le plus profond, même s'il voulait juste profiter à nouveau du corps d'Elena quelques jours avant de l'abandonner une nouvelle fois, elle aurait bien été la première à lui sauter dans les bras et tout lui pardonner.

« Si tu veux mon avis, tu devrais la brûler cette lettre. Elle ne t’apportera rien de bon. Je pourrais le faire à ta place si tu ne t’en sens pas capable, bien entendu, mais, je pense que se serai plus… libérateur que tu t’en occupes comme un grand. »




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Re: Loving you could make Jesus cry ▬ Pv: Elana
Mer 23 Nov - 15:23
Hunsy Naßheuer
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Trying to give upFinalement se focaliser sur autre chose, lui faisait aussi vraiment du bien. Même s’il savait au plus profond de lui-même que ça ne serait que temporaire, qu’il ne faisait que reculer la chose. Mais de toute manière, il avait rarement fait autrement. Comme il avait toujours appris à garder ce qu’il pensait pour lui. Et n’avait pas le moindre souvenir d’avoir pleuré devant qui que ce soit. Jusqu’à maintenant. Mais là, il n’y avait pas pu grand-chose. Si le brun avait été mis au courant de la venue de sa collègue, il était certain qu’il aurait trouvé un autre endroit. Autant il ne voulait pas l’importuner, qu’il préférait ne pas avoir à lui exposer sa vie privée. Par contre celle de la femme était nettement plus intéressante. Même s’il ne lui demanderait jamais quoique ce soit de plus personnel, il était fascinant de voir qu’elle connaissait autant de langues. Même si visiblement dans le Château, il y avait plusieurs bilingues, les polyglottes étaient nettement plus rares. Au moins, ça avait eu le mérite de lui arracher un léger sourire.


« ▬ Je vois…Ca en fait déjà pas mal. »


Bon, intervention un peu inutile, mais au moins il se forçait à en faire une et pas à la laisser dans le plus grand des blancs comme il avait l’habitude. Mais en même temps, il se retrouvait rarement face à face avec une personne qu’il ne connaissait pas. Il faisait tout pour l’éviter en tout cas. Et en groupe, il était nettement plus facile de se faire passer pour la tapisserie du coin. Son activité favorite. Avec ses talents, il aurait carrément pu devenir Auror en fait. Ou en tout cas réussir tout ce qui concernait le camouflage. Mais il n’allait certainement pas décider de refaire maintenant sa vie et de se lancer dans de nouvelles études. Il gagnait assez pour survivre ici, et comme le lui avait si gentiment rappelé Anya, il avait encore de la réserve pour vivre plus que confortablement.

Soit. Donc la divination était bel et bien quelque chose de nébuleux et que peu de gens arrivaient à maîtriser. Parfait. Il n’aurait pas pu demander mieux. Sûrement que le professeur en charge ne…Ah. Aaaah. Raté. Il aurait pu demander mieux. S’ils étaient tombés sur un des seuls voyants totalement doués, ce n’était pas très bon pour lui. Bon. Il lui suffirait de l’éviter lui aussi. Chose assez facile, sans doute qu’il ne savait même pas qui il était. Et tant mieux. Mais il était loin d’être rassuré. En tout cas s’il avait des questions sur la divination, il saurait vers qui se tourner. Elle n’avait pas l’air d’être méchante. Du tout. Et elle prenait même le temps de l’écouter. Alors qu’il venait de faire son monologue après un silence. Monologue pas spécialement facile. Pas du tout même.

Et lorsqu’il eut fini, et que sa voisine lui répondit, il afficha une nouvelle fois un léger sourire triste. Oui, il s’en était douté. Depuis toujours sans doute. Mais malgré ça, il n’avait pas pu s’empêcher d’espérer. Il ne voulait juste pas se rendre à l’évidence, après plus de quinze ans passés auprès d’elle, qu’elle lui fasse ce coup-là. Mais le professeur de Rune continuait d’appuyer ce que sont côté logique ne cessait de lui répéter. Mais il ne voulait pas remettre en cause la sincérité d’Anya. Il avait toujours eu confiance en elle. Autant qu’en Mark. Ils avaient toujours eu confiance en les deux autres. Et c’était bel et bien pour ça que ça avait aussi bien fonctionné, à tous les niveaux.

Après tout, elle avait peut-être revu ses préférences. Peut-être qu’après avoir vécu avec lui, elle s’était rendue compte que ce n’était pas si mal que ça. Ou tout simplement, une nouvelle fois il se remettait de la poudre dans les yeux, pour fuir une réalité qu’il n’avait pas envie d’entendre, et encore moins de subir. Ceci dit, l’autrichien tiqua en entendant une phrase. Si Mark avait eu…S’il était mort, c’était entièrement sa faute. Même s’il n’était pas à la base du projet, il avait fait les plans, il avait fait les horaires. Il lui avait dit d’être là, à cette heure-là. Il l’avait -inconsciemment- jeté dans la gueule du loup. Et même si ce n’était pas voulu, cela faisait clairement de lui un monstre. Pas étonnant qu’Anya ne soit partie après ça. Même en admettant qu’elle n’ait aucune préférence, pour l’un ou pour l’autre, ils tenaient tous l’un à l’autre d’une certaine manière. Et il était logique qu’elle lui en veuille pour la perte de Mark. Il s’en voulait déjà à lui-même tous les jours. Mais maintenant, il était encore plus perdu qu’avant. Certes, avoir un avis extérieur était intéressant, surtout qu’une partie de lui-même était entièrement d’accord avec elle. Mais l’autre freinait toujours des quatre fers. Cette même partie qui avait totalement confiance en la jeune femme.

Quoiqu’il en soit, lorsqu’Elena parla de la lettre, Hunsy releva légèrement la tête, regardant le parchemin. La brûler ? Une nouvelle fois, son côté logique approuvait totalement. Cela lui éviterait de se prendre encore plus la tête, de se faire de nouveaux remords. De l’autre, il savait pertinemment qu’il n’aurait plus jamais de nouvelles d’elle et qu’il s’agissait bel et bien du dernier souvenir qu’il aurait d’Anya.


« ▬ Merci. Sincèrement. Je sais que…je devrais m’en débarrasser, mais…Je sais que c’est ridicule, mais à part une photo de nous trois, c’est la…Seule chose qui… »


Il se tut quelques instants, avant de secouer très légèrement la tête. La seule chose ridicule, c’était bel et bien lui, même pas fichu de se décider à propos d’une histoire de lettre. Même pas non plus fichu de voir correctement le choses en face. Pas fichu non plus d’assumer ses faits et gestes.


« ▬ … Je ne mérite pas d’être libéré de quoique ce soit. Elle…Elle a eu totalement raison de partir et d’agir de la sorte. Si Mark…Si Mark est mort, c’est entièrement de ma faute. Je…Ils auraient été capables d’y aller sans moi. Ça m’aurait juste empêché de le… »


Serrant légèrement un peu plus le chat contre lui, le surveillant se mit à fixer le mur en face de lui, tentant tant bien que mal de tenir celui qu’il avait érigé dans son esprit. Pleurer ne servirait à rien, pleurer ne le ferait revenir personne. Au fond, tout ce qu’il aurait mérité, aurait été d’être à la place de Mark justement.


« ▬ … voir se faire tirer dessus. Je leur ai donné l’heure. Je leur ai donné l’endroit. Avant même d’accepter d’accompagner. Et j’espère au fond qu’elle ait vraiment abusé de mes sentiments. Ce qui est sans doute le cas. Parce qu’elle mérite nettement mieux. Mieux que ça. »


Regardant toujours fixement le mur, il lâcha un soupir, serrant légèrement les dents plus par réflexe qu’autre chose. Et maintenant, en plus de tout ça, il devait certainement importuner sa voisine. Magnifique. Comme s’il ne faisait pas déjà assez de merde comme ça.


« ▬ … Désolé vous…Vous faisiez votre ronde tranquillement et j’arrive avec mes problèmes. »


Il aurait bien ajoutés qu’ils étaient sans importance, mais malgré la mauvaise foi dont il pouvait faire preuve lorsqu’il s’agissait de se défiler, il était allé nettement trop loin pour pouvoir lui faire une quelconque remarque dans le genre.



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Re: Loving you could make Jesus cry ▬ Pv: Elana
Dim 27 Nov - 2:51
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Oh my, cheer up lil' man!Hoonsi Nasswèrer
Une gifle. Une énorme gifle. Qui claqua. Et qui résonna dans l’entièreté du couloir.  Sa main était restée levée quelques secondes, avant de venir chercher une nouvelle cigarette et l’allumer, pour en extirper une très, très longue bouffée, laissant le temps à son cadet de digérer la tarte monumentale qu’il venait de recevoir. Des excuses, des excuses et encore des excuses. Beaucoup de flagellation aussi. Bien trop à son goût. Certes, elle n’était capable que de voir le haut de l’iceberg avec toute les allusions vagues et les sous-entendus qu’employait brillement le jeune homme à ses côtés, entre deux insultes pour sa petite personne, mais fort heureusement Elena était plus que capable de remplir les blancs seule.

« Déjà, Hunsy, si je n'avais pas envie de gérer tes problèmes, le moment où tu es entré dans mon champ de vision en larme et par terre, j’aurai fait demi-tour. Il est vrai, je te le concède, que je m’attendais absolument pas à gérer une situation aussi… profonde. Mais si je veux, je pars maintenant, tout de suite, je te dois rien, et j’ai tous les droits de pas vouloir aller plus loin. Et puis j’ai juste commencé ma ronde, je venais de terminer de me taper un gryffondor.»

De toute façon elle n’avait pas grand-chose à cacher sur ce sujet-là, ce n’est pas comme si c’était un secret, autant parmi les employés que les septièmes de chaque maisons d’être au courant des déboires sexuelles de la professeure. Et puis peut-être que ça détendrait l’atmosphère ? Après une claque pareille, il était assez dur d’imaginer faire redescendre la tension aussi vite, mais elle ne comptait pas non plus rester dessus pendant trois ans.

« En suite, pourquoi ils se sont pas cassés sans toi alors, s’ils n'avaient pas besoin de ton aide ? Pourquoi ils t’ont fait ça s’ils pouvaient parfaitement se passer de toi ? Encore plus que si c’est toi qui leur a tout fourni, visiblement, y avait une raison à cette manipulation tout à fait répugnante. C’était clairement toi la tête des opérations, et avec ce que tu me raconte, j’en déduis qu’il y avait tout de même un gros problème quelque part pour que tu ne veuille pas les aider, et leur donner les informations que tu connaissais, ce que tu as été ultimement forcé à faire dans des conditions où n’importe qui de jeune et amoureux aurait craqué. Je ne vois pas où est ta faute là-dedans, Hunsy. C’est de ta faute d’avoir cédé sous la pression de ton meilleur ami et de la fille que t’aimais ? C’est de ta faute d’avoir résisté parce que tu savais que c’était une très mauvaise idée, mais que eux, cons qu’ils étaient, ont quand même tout fait pour leur propre intérêt égoïste ? C’est de ta faute, peut-être, si Anya n’a pas supporté d’avoir eu tort, au point de tout jeter sur toi et de fuir ? S’il y a bien un responsable, ce sont ces deux-là, mais bon, Mark lui il s’en sort bien en héro, six pieds sous terre, et l’autre cruche à t’envoyer des missives t’accusant de sa disparition.»


Pendant quelques secondes, Elena chercha ses mots, son souffle, elle avait tellement de choses à dire, et tout voulait sortir en même temps.

« Je m’en fous de quel genre de connerie t’as pu faire Hunsy, si t’as braqué une banque avec tes copains, si t’as dévalisé un musée, si t’as volé le sac d’une petite dame dans la rue. C’est dans le passé, comme eux, comme Mark qui est mort, et comme Anya qui ne t’a pas contacté depuis votre séparation, et qui après je ne sais combien de mois de silence revient pour ton frique parce que la pauvre petite choute est incapable de s’occuper de son cul toute seule, bon Dieu !»


Et pendant qu’un flot d’insanité française se déversait de la bouche d’Elena, sur le fait que franchement en Pologne les réseaux de prostitutions ça manquait pas, paix à sa génitrice et à sa mère adoptive, ses mains s’occupèrent en rallumant sa cigarette maintenant éteinte, toute tremblante de frustration avec l’envie gargantuesque de prendre le surveillant par les épaules et le secouer dans tous les sens. Ce qui rétrospectivement ne servirait à rien d’autre qu’à le traumatiser d’autant plus et le rendre malade.

« Cette lettre, cette photo, les garder, c’est juste du masochisme. Pourquoi tu te fais ça, Hunsy, sérieusement ? Parce qu’une gamine a réussi à te faire croire que tu étais responsable de ses propres erreurs ? Je sais, je sais très bien ce que ça fait de perdre quelqu’un de cher, avec qui on a vécu quelque chose de puissant, et ça pendant plusieurs années, de vouloir se raccrocher, se dire que tout ça, c’est à cause de nous, que pour une raison totalement inventée, c’est de notre faute, mais quand tu réalises que cette personne est toxique, que cette personne, malgré… »


Elle se tut un instant, levant les yeux au ciel, ah, était-ce son vieil âge ? Elle devenait soudainement toute émotive.

« Malgré le fait d’avoir aimé de tout ton cœur cette personne, de l’avoir trouvé merveilleuse, cette personne, qui était le centre de ton monde, elle reste… Malgré tout ça, Hunsy, quelqu’un de très nocif. Ca prend du temps, d’oublier les gens comme ça, d’ailleurs on ne les oublies pas, mais on peut arrêter de souffrir à cause d’elle, en laissant partir le passer. En abandonnant les souvenirs douloureux, les biens matériels qui nous raccrochent à eux, et petit à petit, mêmes les souvenirs heureux se dissipent. Tout le monde mérite d’oublier les choses qui font mal. Surtout toi, mon grand. Tu es un jeune homme adorable, tu es doux, et très gentil. Tu as un cœur en or, Hun. Tu es tout sauf le monstre que tu essayes de me faire voir. »

Elena, enfin, repris légèrement le sourire en ramenant ses cheveux en arrière pour la seconde fois.

« Tu verras, quand tu auras jeté leurs souvenirs, tu te sentiras léger, et tu pourras commencer à avancer. Tu as encore tellement de chose à vivre, à voir. Tu as encore beaucoup à apprendre, Hunsy. Tomber amoureux d'une personne saine et aussi mignonne que toi, t’ouvrir aux autres, te refaire des amis… Tu gâches ton temps et ta jeunesse à cause d’un accident dont tu n’es même pas responsable. Ce n’est pas toi qui a tué Mark, Hun. Tu leur a juste donné des informations sous la pression. Ils ont fait toutes les erreurs, et toi, tu as dû regarder, et te faire injustement accusé par la suite.  Enfin après, c’est ce que je vois. Je peux avoir complètement tort, je suis pas psy. Si non, toi, tu parles combien de langues ?»


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Re: Loving you could make Jesus cry ▬ Pv: Elana
Dim 27 Nov - 21:12
Hunsy Naßheuer
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Trying to give upWo. S’il y avait bien quelque chose à laquelle le surveillant ne s’était pas attendu, c’était bel et bien de se prendre une gifle. Douloureuse. Plus que la moyenne. Enfin, c’était ce qu’il en avait déduit. En fouillant rapidement dans ses souvenirs, il n’avait pas eu l’impression d’en avoir récolté déjà ne serait-ce qu’une seule. Et ne s’était pas attendu à en recevoir tout court lors de sa vie en fait. Il ne savait même pas comment réagir exactement. Sans doute pas rester à larver comme il était parti à le faire. Enfin. Ce qu’il faisait extérieurement parlant. Intérieurement parlant, c’était encore autre chose. Il avait encore tout fait de travers, hm. Bizarrement, ça ne l’étonnait pas plus que ça. Il finissait par en avoir l’habitude. Il l’avait sans doute bien méritée. Après tout, le brun savait pertinemment qu’il était inutile de se rabaisser à voix haute, et pourtant il venait de le faire. Il ne doutait pas un seul instant qu’elle essayait de l’aider, mais il était une cause totalement perdue. Et la seule et unique raison pour laquelle il était encore ici, outre un énorme manque de courage, était l’idée que même si cela le libérerait grandement, ça ne changerait à ses actes. Et une nouvelle fois, il ne méritait rien, certainement pas cette libération. Enfin si. Il avait bien mérité cette gifle.

Quoiqu’il en soit, l’anecdote lui passa complètement au-dessus de la tête, ou plutôt, il n’y fit pas spécialement attention. Il n’aurait pas vraiment su quoi y répondre pour le coup, de toute manière elle faisait ce qu’elle voulait, il n’était pas du genre à juger, et même n’était personne pour se permettre de le faire. Surtout qu’elle essayait de l’aider, alors que comme elle l’avait si bien dit, rien ne la retenait. Changement un instant légèrement de position, il laissa reposer sa tête contre le mur derrière lui lâchant finalement un soupir, regardant le plafond, sans pour autant cesser de câliner l’animal qui à la base devait simplement chercher de quoi manger, ou tout simplement à regagner ce qui lui servait de panier. Il entendait bien, parfaitement bien, ce qu’elle disait. Mais il était tout bonnement impossible qu’il soit aussi innocent que ça. Des raisons de la contredire, là tout de suite, il trouverait forcément. A la pelle même. Mais bizarrement, il n’avait pas spécialement envie de se recevoir une deuxième gifle. Sa seule et unique expérience était bien suffisante. Et le poussait un peu plus dans sa perspective de continuer la flagellation mentale. Ce qui ne l’empêchait pas non plus de réfléchir sur ses dires. Et même si une partie de son for intérieur bataillait pour lui donner raison, l’autre faisait absolument l’inverse.

Le brun ne réagit même pas à l’énonciation du braquage de banque. Sans doute l’habitude, après des jours et des nuits passées à essayer de n’avoir aucune réaction. De toute manière, il était bien trop occupé à débattre intérieurement sur son degré de culpabilité final. Certes, dès le départ il avait freiné. Il les avait ralentis durant quelques jours. Puis avait fini par céder. A cause d’eux, mais parce qu’il voulait être avec eux. Donc pas entièrement leur faute non plus. Alors que sa voisine commençait à parler en ce qu’il reconnut assez vite comme étant du français, le brun ferma les yeux un instant, venant d’une main relever ses lunettes et se pincer l’arête du nez. Autant la lettre, il se savait capable de peut-être pouvoir s’en débarrasser après un certain temps, s’il trouvait le courage, mais la photo, sans doute jamais.

Ceci dit, Hunsy arrêta subitement de se noyer de plus en plus dans ses pensées en remarquant que l’enseignante semblait soudainement parler d’expérience. Et même si depuis le départ il portait une certaine attention à ce qu’elle disait, cette attention se décupla après avoir remarqué l’émotion particulière qu’elle dégageait. Le brun en vint même à baisser d’un cran cette défense habituelle qu’il s’acharnait à monter à chaque instant, avec la même fougue qu’un animal blessé. Et finalement laissa son regard glisser vers le professeur. Il savait parfaitement bien pourquoi il ne regardait personne dans les yeux. Outre son excuse à deux noix d’éviter la legilimancie. Certes, il l’utilisait en partie pour ça. Maintenant au point où il en était, il n’avait même plus envie de faire attention. De toute manière elle ne verrait strictement rien de bien intéressant dans ce regard d’un bleu clair qu’il détestait tant, détonnant trop à son goût.


« ▬ Avant de…mourir, c’est moi qu’il a regardé directement en cherchant certainement de l’aide, pas Anya. Et. Je n’ai même pas bougé un doigt pour le faire, à ma place il aurait réagi sans aucun doute. Il aurait au moins tenté quelque chose. »


Et ne serait pas resté les bras ballants à ne pas savoir quoi faire. Encore pouvait-il caresser l’idée d’avoir été manipulé au niveau de ses sentiments par la jeune fille, rien ne le convaincrait une nouvelle fois de lier une amitié aussi forte qu’il avait entretenue jusqu’à maintenant avec Mark. Non pas à cause des autres, mais surtout à cause de lui-même. Quoiqu’il en soit, il fit repartir son regard vers le plafond dans une vague tentative de se changer les idées. Ah. Oui. Sa question sur les langues. Un instant il réfléchit, fronçant légèrement les sourcils.


« ▬ Je ne sais pas trop, j’ai jamais cherché à compter mais ça dépend de si on comprends ou non celles que je ne maitrise pas totalement. »


Si oui, il était bien parti jusque demain. Surtout qu’il n’arrivait toujours à se concentrer sur le sujet, trop occupé à ressasser d’autres souvenirs, d’autres paroles de sa voisine.


« ▬ … Après dix-sept ans de vie commune, qui ferait une chose pareille ? Au fond, je sais parfaitement que c’était pour arriver à ce qu’elle souhaitait, mais je n’arrive pas à me dire qu’elle n’était pas un minimum sincère. J’aimerais pouvoir passer au-dessus, faire table rase. Mais c’est à peine si j’ai trouvé le courage de venir jusqu’ici. Je ne sais même pas comment j’ai fait pour postuler, je n’arrive même pas à aller parler à qui que ce soit. »


Et avait peur de sans doute la moitié du Château. Même plus de la moitié. Un miracle qu’elle soit arrivée maintenant. Enfin. Miracle si elle tenait à savoir pourquoi il était une véritable loque.



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