[Event] La Pratique de l'Envers [Lana / Stanford]

02/10/2014

C'est bel et bien ici que Lana devra inviter Stanford pour le bal, BOUNNE CHANCE ♥

*En cette douce journée d'été, la folie de Lana avait encore frappé, sans trop savoir pourquoi, elle avait planté ses amis en pleine conversation pour descendre aux cuisines, elle avait chatouillé la poire et s'était engouffrée dans la pièce, fourmillante d'elfe en quête de la préparation du repas de ce soir, et se mit à rire de façon déjantée face à ces petites créatures. Elle ne savait pas encore exactement ce qu'elle faisait ici, mais elle savait que cela allait mal tourner. La douce et gentille partie de son cerveau essayait d'hurler, d'appeler à l'aide en prévision de la chose terrible qui se préparait mais aucun autre son que son rire ne sortait de sa bouche, étirée dans un sourire diabolique. Sans aucune retenue, la partie sombre de son cerveau cédait à tous les vices. Sans trop savoir comment, elle avait récupéré un couteau sur un plan de travail et prit un elfe qui passait par là pour lui taillader les oreilles, dans son esprit, cela était de la pure chirurgie esthétique. Un petit trou d'un coté, une légère entaille de l'autre et se délectait des cris de douleur de la pauvre bête et des cris de paniques des autres elfes.
Lana était visiblement en pleine crise de démence, l'esprit de sa soeur prenant entièrement le dessus sur son côté raisonnable qui l'empêchait généralement d'en arriver à ce stade. D'ordinaire c'était le psychomage qui réussissait à la calmer, et son petit secret était relativement bien gardé. Malheureusement, aujourd'hui, ce dernier n'était pas disponible.
Lorsqu'un petit elfe accouru tout paniqué dans l'infirmerie, c'est donc sur Stanford qu'il tomba, incapable de lui expliquer la situation clairement, il le prit par la main, vociférant milles excuses dans sa panique pour le déranger de la sorte et le tira jusqu'aux cuisines pour lui montrer le carnage. Sur le temps du trajet, la jeune fille avait plus ou moins reprit conscience et était affairée à se balancer d'avant en arrière tel un enfant autiste dans un coin. Elle s'était prise la tête dans les mains, les genoux repliés contre sa poitrine et elle se contentait de pleurer en marmonant quelques paroles destinées à se raisonner elle même, en vain. Entre les pleurs et les cris de terreurs, on pouvait par instant entendre sa voix émettre d'autre menace et un léger rire diabolique était toujours présent. Elle releva lentement la tête pour observer l'homme qui venait d'entrer dans la pièce et qui choquait avec ce décors d'enfer des elfes de maison. Elle tenta d'articuler vaguement, contrôlant sa bouche pour un maigre instant*

"Aidez... moi..."

09/08/2016

Jusqu’ici, la journée avait été plutôt calme. Et il n’allait certainement pas s’en plaindre. Après tout, c’était plutôt bon signe si les élèves ne se faisaient pas mal, si ? Peut-être que si en fait. Peut-être que quelqu’un leur empêchait de venir le voir. Les persuadaient qu’il était une vile personne qui ne chercherait qu’à les empoisonner. Si cette personne existait, il espérait très sincèrement qu’elle disparaisse avant qu’il ne la trouve. Sinon elle le regretterait. Très fortement. En attendant, c’était plutôt lui qui regrettait de n’avoir personne à soigner, laissant alors courir plus que d’habitude ses théories conspiratrices. Mais impossible de faire autrement, chassez le naturel, il reviendra au galop. En pire dans le cas du brun.

Il se serait bien levé pour aller faire un tour dans le Château, râler contre le premier venu juste pour la forme, mais à la dernière réunion, on lui avait bien précisé de rester dans l’infirmerie durant les heures données. On le lui disait presque à chaque fois en fait. Et comme d’habitude, il respecterait cet horaire trois jours, avant de ressortir de lui-même. De toute manière, il le saurait directement si quelqu’un se blessait, il n’était pas non plus inatteignable. Bien au contraire.

Tiens. Pour faire passer le temps plus vite, il allait ranger ses potions. Encore. Mais il allait les ranger par couleur et non par ordre alphabétique. Il changerait sans doute dans deux heures, mais au moins il aurait l’impression de faire quelque chose. N’était-ce pas le principal ? Si. Mais alors qu’il était tranquillement en train de ranger, prenant le plus de temps possible, un elfe arriva dans l’infirmerie. Hm ? Rare qu’ils y viennent. Très rare. Il n’en avait jamais vu d’ailleurs. Généralement, ils arrivaient à se soigner avec leur propre magie.

Mais ils feraient mieux d’apprendre à s’exprimer correctement en cas d’urgence. Parce que là, l’infirmier ne comprenait strictement rien. Enfin si quelques mots. Elève dans les cuisines. Waw. Il était censé faire quoi avec ça ? Il y avait des tonnes d’autres professeurs ici. Et même s’il rêvait de bouger, descendre jusque-là, pour remonter après, non merci. Il avait déjà assez mal à la jambe, inutile de trop le faire marcher. Mais il continuait de s’agiter, après même qu’il l’ait rembarré. Ah. Une information de plus qu’il arrivait à percevoir malgré les cris perçants de l’être qui lui faisait face. Une élève avec un comportement bizarre. Dans vingt minutes il aurait peut-être une idée claire de ce qu’il se passait. Mais ils n’avaient visiblement pas le temps.

L’elfe lui avait pris la main sans préambule, en s’excusant au passage de le déranger. Fort heureusement, il avait déjà sa canne avec lui. Dans le cas contraire, il n’aurait pas donné cher de son équilibre. Et encore moins de la peau de l’elfe. Mais après quelques minutes, où il s’efforça d’aller le plus rapidement possible, il arriva enfin aux cuisines, sain et sauf. Ce qui n’était pas vraiment le cas d’un des elfes. Ni d’une élève. Qui ne lui était pas totalement inconnue. Au contraire. La Serpentard avait déjà fait quelques détours par son infirmerie depuis qu’il avait été engagé, si ses souvenirs étaient bons.

Par chance, et étant de caractère prévoyant, il avait toujours quelques potions et baumes qui ne le quittait jamais, dans sa fidèle sacoche. Sortant l’un d’eux qu’il donna rapidement à l’elfe venu le chercher, faisait pour le moment fi de la panique des êtres l’entourant, il préféra s’approcher doucement de l’élève, histoire de ne pas non plus lui faire peur. Visiblement en prise à une crise assez forte, elle semblait avoir par le moment le contrôle.

A défaut de ne pas pouvoir s’asseoir à sa hauteur, Stanford tira une chaise non loin de lui, s’asseyant, réduisant alors leur différence actuelle de taille. Chercher le contact visuel ne pouvait qu’être une bonne chose.

« ▬ Tout va bien se passer, Miss Wilkes. Respirez, profondément. »

Facile à dire vu le décor qui les entourait. Tournant un instant la tête vers les elfes, il leur demanda un verre d’eau, leur ordonnant au passage de ranger la cuisine. Bon. Il n’avait jamais réussi à avoir une idée fixe sur ses êtres, de si c’était bien ou non de les utiliser comme tel, mais ce n’était pas aujourd’hui encore qu’il trouverait le temps. En attendant, mettant quelques gouttes de potions calmante dans le verre d’eau, il finit par le tendre à la jeune fille.

« ▬ Tenez. »

Bon. Cela mettrait peut-être du temps à faire effet, mais tant pis.

*Le regard vide et terne de la jeune fille fixait droit devant elle et pourtant, elle semblait ne même pas apercevoir l'infirmier qui arrivait, traînant un peu de la patte derrière un elfe surexcité et tout aussi paniqué que ses semblables. Lana était perdue dans sa tête, elle ne voyait rien d'autre que le visage de sa soeur qu'elle essayait de résonner. Dans sa tête, la conversation était soutenue, remplie, animée mais son corps ayant du mal à suivre le rythme, seul quelques bribes de la conversation arrivaient à briser les cris, les rires et les pleurs pour arriver à tes oreilles. Certains mots semblait avoir une intonation et une voix totalement différente, comme prononcée par une autre personne. Certains mots était triste, d'autres agressifs et d'autres encore était simplement effrayés...*

" Laisse moi..."

"JAMAIS !"

"regarde..."

"pas ça..."

"oublie..."

"tuer..."

"les parents..."

*Si tout cela n'avait probablement aucun sens pour toi, si tout cela te semblait même totalement incongru voire même effrayant, cela semblait ramener tout doucement la jeune fille sur terre, ses yeux semblait un poil moins ternes, comme s'ils commençaient à voir à nouveau ce qui existait autour d'elle. Son visage rougit par les pleurs et les cris hystériques se tourna lentement vers toi pour t'observer. Elle t'observa lentement, commençant par tes pieds et remontant lentement le long de ton corps jusqu'à venir planté ses prunelles bleues dans les tiennes. Elle garda son regard planté dans le tien un moment avant de se rendre compte que tu lui tendais un verre. Elle semblait méfiante, observant le contenu avant de prendre le contenant à bout de doigts et renifler de façon peu élégante, presque animale le liquide légèrement coloré par la potion. Son regard se posa une fois de plus dans le tiens avant d'ouvrir la bouche. Sa voix semblait un peu plus calme, mais surtout totalement perdue. tu pouvais voir à son attitude et à la lueur dans ses yeux que la bagarre mentale n'était pas terminée et qu'elle pourrait exploser à nouveau à tout instant. Sa main tremblait, comme si elle se forçait à garder le contrôle, comme si toutes ses forces étaient employée pour sa lutte mentale*

"Qu'est-ce que c'est ? Et... qui êtes vous ?"

*A sa question, elle pencha légèrement la tête sur le côté, ce geste accentuant légèrement son attitude animale du moment...*

09/08/2016

Il était certain qu’il avait été mené à voir énormément de choses, même si sa fonction première n’avait pas été d’être médicomage, ou autre, touchant de près ou de loin à la médecine, magique ou non. Mais il n’avait jamais croisé de cas pareil à celle de la Serpentard. En avait-il peur ? Il s’y refusait. Tout simplement parce que la peur n’amenait rien de bon. Certes, il était sans doute le premier à crier dans les couloirs à la sécurité, que n’importe quoi pouvait arriver, n’importe qui pouvait être attaqué, ce n’était pas de la peur.

Pour lui, il s’agissait de réalisme, totalement différent. Et il ne comptait pas la laisser tomber parce qu’elle agissait différemment des autres, et ce sûrement contre son gré. Sinon, il n’aurait pas réellement sa place ici. Il n’avait pas choisi de s’installer tranquillement à Poudlard, pour poser son royal fessier sur une chaise et regarder des élèves pas trop gravement blessés défiler devant lui.

Quoiqu’il en soi, alors qu’elle semblait reprendre légèrement ses esprits, finissant par le regarder, Stanford tint son regard. Il n’avait pas non plus vraiment l’habitude de le baisser. Et qui sait, peut-être qu’un contact l’aiderait à revenir sur terre un peu plus. Chose qu’il ne pouvait définitivement pas l’obliger à faire. C’était parfaitement impossible. Mais elle semblait avoir repris le dessus. Momentanément. Ce qui était déjà ça de gagné. Il n’allait pas s’en plaindre.

Bien au contraire. Contrastant avec ses manières presque animales, elle semblait apte à lui parler. Un bon premier pas. En tout cas, elle semblait méfiante. Très méfiante. Autant dire que s’il critiquait cet esprit, cela aurait totalement été l’hôpital qui se fichait de la charité. Sans pour autant bouger de sa chaise, laissant une de se mèches de cheveux glisser le long de son épaule, vers l’avant, l’infirmier se contenta de la regarder.

« ▬ Une potion calmante. Assez légère, le but n’est pas le moins du monde de vous assommer avec, et si vous le souhaitez j’ai la bouteille juste ici si lire l’étiquette peut vous rassurer. Quant à moi, je suis Mr Hilderley, l’infirmier de cet établissement. »

Un ton posé et calme. Après tout, il n’avait aucune raison d’en avoir un autre. Il ne lui disait que la stricte vérité. Et il valait mieux ne pas être agressif ni insistant envers elle. Même s’il espérait qu’elle prendrait assez vite le contenu du verre, l’y pousser serait une grossière erreur. Il n’arriverait qu’à l’inverse très certainement de cette manière.