Eeet c'est parti pour vos changements de corps! L'ordre de rp suit les noms dans le titre!

Depuis quelques temps, dormir n’avait jamais été aussi agréable pour Melvyn. Ou en tout cas les heures qu’il était censé consacrer à dormir. Sans doute parce qu’il faisait quelques efforts qu’au final, oui se changer et bien ça pouvait aider à être plus confortablement installé, plutôt que de se laisser tomber comme une masse au milieu de l’équivalent d’une brocante, au milieu des nombreux objets et vêtements qui gisaient sur son lit. Et puis bon, dormir accompagné aidait aussi énormément très certainement. Après ce n’était pas non plus pour ça qu’il allait fournir des efforts pour ne serait-ce que porter un peu plus d’attention aux personnes présentes à ses cours. A quoi bon. Après tout, lui il avait déjà réussi ses études donc ça ne les concernait qu’eux. Et au pire il se basait nettement plus sur les résultats des devoirs et des examens en question.

Mais là, l’astronome n’avait pas spécialement envie de se poser de quelconques questions sur les élèves. Ce qu’il ne faisait pas d’ailleurs. Il préférait de loin somnoler à moitié sous la couette d’Elena, sans doute aussi tout aussi bien à moitié vautré sur elle. Pas de sa faute si elle était confortable. Au pire il remettrait la faute sur le fait qu’il bougeait pendant la nuit. Même s’il n’avait pas la moindre idée de si oui ou non il le faisait en dormant. Tant pis. Au moins il était certain qu’il ne ronflait pas, ce qui était déjà un énorme avantage, voilà. Sauf que là tout de suite il avait plutôt l’impression d’avoir un poids supplémentaire sur lui. Pas la fin du monde non plus. Surtout qu’il savait qu’il ne pouvait s’agir que d’Elena. Par contre, il avait aussi l’impression que c’était plus lourd que d’habitude, et même s’il passait les trois quart de son temps à la charrier, il ne ferait aucune remarque là-dessus. Pas suicidaire non plus, surtout qu’au fond il la respectait bien trop. Et pas non plus comme si ça le dérangeait en fait. Du tout.

Par contre la merde qu’il sentait sur son visage, ça, ça le gênait nettement plus. Et même en essayant de souffler dessus, ça n’avait pas franchement bougé. Nul. Très nul. La seule chose nulle depuis qu’il était avec Elena en fait. Parce qu’il était certain que la nuit qu’il avait passée à ses côtés avait été loin d’être nulle, sans aucun doute une des meilleures. Mais là tout de suite il se souciait plus de ce qui semblait être des cheveux. Cheveux chiants, voilà. Il dû même essayer de les enlever avec sa main, sans grand succès, se la foutant plus qu’autre chose dans le visage. Nouvelle technique de réveil.


« ▬ Mph, j’t’aime beaucoup mais s’tu pouvais garder un peu plus tes cheveux chez toi ç’m’arrange- »


Ooookay. Peut-être qu’il ne s’était pas bien réveillé. Sans doute ça. Parce que là, la seule personne qu’il apercevait, s’était lui-même. Petit problème. Peut-être même gros. Il n’arrivait pas à déterminer. Mais après s’être encore frotté les yeux, Melvyn se rendit bel et bien compte que non, il y avait clairement un problème. Parce que s’il avait des seins, il aurait été au courant un peu plus tôt que là maintenant tout de suite.

Elena était plus que satisfaite de sa nuit à vrai dire. Toute sa journée avait été très agréable elle aussi. Rien n’était vraiment sorti de l’ordinaire en classe, si ce n’est que ses élèves avaient tous été étrangement calmes, à son plus grand étonnement. Etonnement qui ne fut que décuplé quand Melvyn descendit de sa tour d’ivoire pour lui rendre visite en fin d’après-midi. Fait qui devenait de moins en moins rare depuis quelque temps certes, mais elle n’allait certainement pas s’en plaindre non plus, parce que devoir monter et descendre puis remonter quatre à quatre une dizaine d’escalier pour rendre visite à sa tête de con favorite, ça allait bien cinq minutes, mais pas pour ses jambes qui commençaient à se faire vieilles.

C’était du coup comme une fleur que son corps toujours aussi matinal (il fallait bien commencer tôt pour avoir une tête potable à 8h) décida de s’éveiller, à sa plus grande surprise couchée sur quelque chose de tout mou et extrêmement chaud. Elle ne se souvenait absolument pas d’un quelconque coussin lui appartenant détenant une telle texture. Sans compter que c’était plus de la peau qu’autre chose à y regarder de plus près et pas de la soie. Est-ce qu’elle avait jeté Melvyn au milieu de la nuit et enfin réussi à mettre Nashira dans son lit ? Ou bien est-ce qu’elle s’était encore saoulée au point de tomber dans le lit de Jay sans même s’en rendre compte ?

La traductrice, dans un élan de courage, et une force qu’elle ne se connaissait plus depuis ses vingt ans, fini par se redresser sur ses coudes, en passant une main dans ses cheveux. Ses cheveux qui étaient court. Très court. Beaucoup beaucoup trop court. Est-ce que Mel avait décidé de la lui faire à l’envers et l’emmerder au point de lui dénaturer le cuir chevelu ? Ou peut-être qu’elle avait fait un pari totalement nul avec lui. C’était plus probable. Mais nettement plus con. Ce qui était con d’ailleurs, c’est qu’après le choc d’avoir perdu sa sublime chevelure, et se réveillant de plus en plus, Elena remarqua avec horreur que ses seins n’étaient plus là. Parti. Nada. Juste un torse. Plat. D’homme. Alors, pour ses cheveux, elle pouvait comprendre, pour la poitrine de la dame qu’elle n’avait toujours pas regardée aussi, elle savait plus ou moins l’expliquer. Mais pour la perte de ses seins??

Ce fut donc avec un air mortifié, et probablement le plus long hurlement de sa vie qui avait bizarrement sonné exactement comme la voix de Melvyn, qu’elle se tourna pour finalement parler à son interlocutrice. Et elle dû faire face à ce qui n’était rien de moins qu’elle. Avec les cheveux dans un état lamentable, et un commentaire qui la rassurait au moins sur l’identité du squatteur de son corps.


« UGH ! J’AI UN PENIS MELVYN. J’AI TA BITE. ENTRE MES JAMBES. TES JAMBES ? NOS JAMBES ?? ET TOI TU ME PARLES DE MES- ENFIN TES- AH. »

Elle décida donc pour toute meilleur réaction que de sortir du lit en trombe, et enfiler à l’arrache quelque chose sur ses jambes, en tournant brusquement son miroir plein pied pour s’observer. Oui. Elle était dans le corps de l’astronome. Ce n’était pas un mauvais rêve. Une erreur. Ou quoi que ce soit. Elle était. A l’intérieur. De Melvyn.


« Putain mais t’as fait quoi encore comme connerie hier soir pour qu’on se retrouvent comme ça ?? En plus tu pues c’est affreux.»

Oh putain, on allait se calmer tout de suite. Non mais déjà il était loin d’être matinal, alors si en plus on commençait à lui crier à moitié dans les oreilles, il n’irait pas très loin. Du tout. Et en plus, c’était quoi même ce cri. Qu’il ne connaissait absolument pas. Enfin. La voix lui semblait légèrement familière en fait. Pourtant, il était sûr et certain de ne pas avoir bu ou fumé plus que d’habitude la veille. Peut-être même rien. Il avait été censé donner cours puis au final avait changé totalement ses plans. Pas de sa faute non plus si on lui avait foutu un bel horaire de merde. Qui ne le mènerait nulle part dans la vie, voilà. Même si au fond, il préférait pouvoir se lever à n’importe quelle heure de la journée plutôt que de devoir se lever tôt pour être en forme dès huit heure du matin. Inhumain. Totalement inhumain. Comme ce cri. Qui était peut-être plus important que de se demander si oui ou non il pouvait se plaindre de son horaire. Parce qu’il était sûr et certain d’avoir dormi avec Elena. Et ce cri n’avait rien eu de féminin. Alors soit un triple inconnu s’était ramené pour une raison quelconque dans les appartements de la traductrice, et il s’occuperait joyeusement de le renvoyer d’une manière ou d’une autre en espérant réussir à lui foutre au moins un coup de pied au cul, ou alors il avait juste très mal entendu. Sinon il pouvait tout simplement ouvrir les yeux tout en essayant de se débarrasser des cheveux maléfiques.

Mais outre ce problème, et celui de sa visiblement greffe de seins durant la nuit, son lui qui lui faisait face semblait bizarrement paniqué. Et parlait de bite aussi. Non mais si on cherchait à le faire rire, il fallait au moins attendre qu’il ait pris son café, voire trois tasses vu l’heure à laquelle il venait de se réveiller. Mais dans ultime effort de réflexion, l’astronome daigna se servir un minimum de sa matière grise. Fortement aidé par les paroles de son interlocuteur en fait. Ok. Donc ils étaient bel et bien tous les deux dans la même chambre que la veille, mais pas dans les mêmes corps. Magnifique. Si seulement il s’était souvenu ne serait-ce qu’une seule fois de sa vie de ses rêves, il aurait cru qu’il était en train d’en vivre un. Mais non. On ne l’aurait pas insulté sinon. Ni accusé sans doute. Même s’il s’en foutait pas mal au final, pas comme s’il avait tenté quoique ce soit. Et son dernier bain ne remontait pas à si longtemps que ça non plus oh. Fallait pas exagérer, il avait bien fait pire. Et ne s’amusait pas à se rouler dans les détritus de l’école. Qui étaient trop loin. Puis bon, même si ça aurait semblé plus que fun d’en lancer un peu partout, il avait un minimum de respect envers Thaddeus, pour une fois qu’il y avait quelqu’un de vraiment drôle, il n’allait pas essayer de se le mettre à dos. Ce qui serait parfaitement ridicule.

Sinon, il pouvait tout aussi bien essayer de se lever. Ce qui serait un grand avancement. S’il y arrivait. Parce qu’il était vachement bien installé, et que même si la sensation était assez bizarre, ce corps ne le dérangeait pas plus que ça. Même si le pourquoi du comment méritait des réponses, il avait à peine envie de réagir vu son état habituellement larvesque du matin. Là, pour la peine, il allait bâiller en se redressant un minimum, et en se frottant vaguement les yeux.

« ▬ Woo-ooh. J’ai rien fait d’spécial moi. Enfin pas de ce que je me souvienne. Puis j’tai pas quitté, t’étais trop confortable et franchement on est samedi, j’aurais été trop crevé pour faire quoique ce soit. Ou alors inconsciemment, mais j’suis pas vraiment sûr d’avoir de tels pouvoirs. C’qui serait vachement cool quand même. Puis c’bon, j’ai pris un bain la semaine dernière c’est pas encore la mort, ma ch’mise puait même pas hier matin. Par contre toi tu sens vachement bon, j’aurais presque envie de rester l- tu fais comment pour vivre avec cette merde le matin ?! »

Non mais parce que ses cheveux ça commençait à bien faire. A peine il envoyait balader une mèche, qu’une autre revenait. Si ça continuait il allait vraiment finir par se lever. Même s’il en avait pas la moindre envie.

« ▬ Si ça s’trouve Hilderley a enfin trouvé le moyen de foutre la merde dans les cuisines, s’tu veux mon avis, ça m’étonnerait même pas, quoique j’vois pas en quoi ça l’avancerait de faire ça particulièrement à nous deeee-uh. »

Et il préférait bâiller une nouvelle fois plutôt que de réfléchir. En fait il avait juste eu envie de l’accuser, comme ça. Parce qu’il le méritait. Voilà. Et qu’au final avec toutes ses lubies si un truc louche se passait, il devait forcément être derrière d’une manière ou d’une autre.

Au final ce qu’elle s’était enfilé sur le cul semblait être l’une de ses jupes amples, sans doute ce qu’elle portait hier, probablement, il y avait peu de chances en fait qu’un autre bas traîne par terre au vu du fait qu’elle préférait avoir sa chambre rangée en toutes circonstances hormis quand elle passait des nuits blanches sur divers et variés problèmes. Contrairement à l’autre tâche qui traînait au lit et son chaos immonde en haut de sa tour. Enfin après, c’était vrai que paniquer ne servait pas à grand-chose, au moins, elle ne s’était pas retrouvé avec un élève complètement inconnu dans son corps capable d'en faire dieu seul savait quoi. Sans compter que si elle s'était retrouvé dans le corps d'un jeune bambin elle n'aurait absolument pas rigolé. Ce qui ne la faisait pas rigoler non plus, c’était le fait que son compagnon ne s’était pas lavé depuis une semaine. Pourquoi elle sortait avec ça déjà en fait. Pourquoi elle était tombée amoureuse de ç a. N’avait-elle vraiment pas de respect pour elle-même ?  ….A y repenser, au vu de ses plus récents déboires sentimentaux, non, elle n’en n’avait aucun.

« En fait ferme ta gueule Mel tu sers à rien- et arrête de bailler pour l’amour de Dieu tu vas me déboîter la mâchoire ! Puis si monsieur n’était pas venu me déranger hier soir dans mes plans, mes cheveux seraient parfaitement attachés, alors c’est de ta faute.»

Après s’être encore observée pendant beaucoup trop de temps dans le miroir, et réaliser qu’en fait, ça allait plutôt bien à Melvyn les jupes, chose à noter qu’elle dira définitivement à Jay une fois toute cette catastrophe réglée, Elena décida de partir chercher avant toutes choses et malgré son sens le plus commun de prendre une d o u c h e son nécessaire de toilettes. Juste parce qu’elle n’était pas dans son corps ne voulait très certainement pas dire qu’elle n’allait pas en prendre soin comme d’habitude même si tout cela allait s'avérer assez difficile. En commençant par les cheveux vu que l’astronome semblait les haïr autant.  

« Tien toi tranquille Mel, pour une fois que ton état larvesque servira à quelque chose... j’ai pas envie de m’éborgner.  Sinon je te sodomise à sec.»

Ce qu’elle ne ferait pas. Parce que déjà, elle n’avait pas trop trop envies de se faire une déchirure anale et en plus elle n’avait aucune idée de comment être en capacité de bander sur sa propre réflexion, ou si c'était simplement possible quand on était pas un espèce de narcissique psychopathe. Elle ne savait pas non plus si elle allait savoir bander en temps voulu. Ou juste d’utiliser simplement un pénis. Elle s’était assise derrière Melvyn pendant son intense réflexion d'ailleurs, et mis au moins cinq bonnes minutes à récupérer toutes ses mèches de cheveux aussi délicatement que possible pour les ramener une à une à l'arrière de son crâne. Puis finalement, la traductrice commença la longue et minutieuse tâche de démêler sa tête.

« Tu penses que c’est pareil pour tout le monde ? Je vois pas pourquoi quelqu’un nous aurait visé uniquement tous les deux. Peut-être que c’est une mauvaise blague sur tous les professeurs ? Ou le personnel en général. Enfin, une connerie des gamins quoi. »