N'attendez plus, rejoignez les Maraudeurs pour leur cinquième année à Poudlard!
 
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Juste un petit mot • [ PV : Regulus ]
Sam 7 Jan - 4:09
Rodolphus Lestrange
Rodolphus Lestrange
346
11/07/2015

Feuille de sorcier
Sang: Sang-Pur
Année/ Métier: 7e année
Maison: Serpentard
Luxe & Vanité

Maybe it's too late.
Rodolphus avait conscience de qui il était. Objectivement, pas quelqu’un de très sympa. Oh, il savait bien que la plupart des gens autour de lui ne l’appréciaient pas réellement, tout n’était qu’histoire de rangs, d’arrangements, et de « bonnes fréquentations ». Mais ça ne le dérangeait pas. Pourquoi ça devrait le déranger ? C’était comme ça depuis longtemps, et il avait été habitué à vivre ainsi. Ça ne lui apportait pas de problèmes, au contraire. Parce que, étant tout de même un humain doté de sentiments, il y avait bien certaines personnes que Rodolphus osait qualifier d’amis, de proches. Des personnes dont il se souciait un minimum. Et étrangement, c’était toujours avec ces personnes-là qu’il y avait des problèmes. En même temps, il ne pouvait pas faire grand-chose pour éviter ça, car c’en était ainsi depuis longtemps également, à part peut-être s’éloigner de tout le monde. Mais ce n’est pas ce qu’il voulait. Non, ce que voulait le Serpentard, c’était trouver des solutions à ces problèmes. Prenons l’exemple le plus concret. Lysander. Il y a de cela quelques mois, jamais Rodolphus n’aurait admis tenir à Lysander. Mais pourtant à ses yeux, même à cette époque, il ne considérait pas le Serdaigle comme les autres. Pas comme il considérait ces fausses relations dont il avait tant l’habitude. Il aurait dû se douter déjà que quelque chose clochait. Enfin, maintenant, il était bien content d’avoir trouvé cette solution, d’avoir découvert ce qu’il ressentait réellement pour l’autre garçon, et qu’il avait pendant un bon bout de temps caché derrière de la haine. Ah, peut-être que le vrai problème était ça, en fait. L’amour, l’affection, tous ces petits trucs assez bizarres qu’il avait toujours eu du mal à comprendre.

Et c’était cette incompréhension qui l’emmerdait, aujourd’hui. Il y avait des choses qu’il comprenait sans soucis, comme le fait qu’il était bel et bien amoureux de Lysander, et que s’il pouvait passer le restant de ses jours aux côté de l’autre brun, il le ferait. Donc ce n’est pas ça qui le faisait actuellement hésiter sur quoi faire. Non non. L’ennui, c’est ce qu’il avait pu ressentir il y a un certain temps pour Regulus. Il avait cru à de l’amour pendant un temps,  parce qu’il était certain de ne jamais avoir ressenti ce qu’il ressentait pour qui que ce soit, et il ne s’était par après senti que honteux. Il n’avait pas à ressentir ça pour quelqu’un comme Regulus. Et il avait réalisé que c’était autre chose. Quoi ? Il ne le savait toujours pas. Mais c’était absolument différent de ce qu’il éprouvait pour Lysander, à peine comparable, et ça faisait juste plus mal qu’autre chose. Peut-être que ça n’avait simplement pas de nom. Un mix de plein de chose. Parce qu’il y avait la culpabilité, au milieu. La culpabilité qui n’avait fait qu’amplifier lorsqu’il avait appris que Regulus savait pour Lysander et lui, et qu’il ne s’en portait pas spécialement bien. Et puis il avait bien eu l’occasion de le comprendre. Parce que maintenant, Regulus semblait éprouver une certaine haine à l’égard du septième année, ça se voyait comme le nez au milieu du visage. Rodolphus en était assez attristé, son but n’avait jamais été de blesser Regulus de quelque manière que ce soit. Car si le jeune Serpentard lui en voulait, c’est tout de même bien parce qu’il avait d’un certain sens été blessé, ou alors Rodolphus n’avait absolument rien compris ? Ça ne l’étonnerait même pas.

Et il n’y a pas longtemps, il s’était demandé quelque chose. Et si Regulus avait eu des sentiments pour lui ? S’il avait vraiment été amoureux de Rodolphus, et que ce dernier n’avait absolument  rien capté ? Parce que Rodolphus ne comprenait rien au fonctionnement de l’amour. On ne lui avait jamais expliqué ça. Juste que plus tard, il serait marié pour assurer la pureté du Sang des deux lignées. L’amour n’était pas quelque chose de nécessaire. Et puis il n’aurait jamais pensé que quelqu’un puisse être amoureux de lui. Regulus,  ce jeune garçon à l’apparence si pure qui pouvait avoir ce qu’il voulait s’il claquait des doigts, que tout le monde admirait et respectait  encore moins. Et encore aujourd’hui, lorsqu’il regardait Lysander, ça l’étonnait. Donc après s’être dit ça, Rodolphus avait encore plus culpabilisé. Mais c’était vraiment du genre violent. Il s’en voulait énormément, et voulait absolument trouver cette solution qu’il se tuait à chercher à chaque problème relationnel. Et en même temps, il n’osait pas chercher. Enfin, il avait beaucoup hésité. De peur d’empirer les choses. Parce qu’au fond, n’était-ce pas mieux s’ils en restaient là ? Il en était venu à la conclusion que non. Il n’était pas heureux, et se sentait mal à chaque fois qu’il croisait Regulus dans les couloirs. Il avait bien essayé de ne pas prêter attention à ça, mais non, c’était trop. Et il était prêt à parier que Regulus n’était pas heureux non plus. Que ce soit de la rage, de la tristesse ou Merlin savait quoi, ces sentiments Rodolphus les connaissait un minimum et il ne souhaitait pas que Regulus n’en souffre. Alors, il devait s’excuser.

Comment, ça avait été une grande question. Il avait eu du mal à trouver la réponse, d’ailleurs. Parce que chacune de ses idées lui semblait stupide, ou insuffisante. Et ce n’est qu’après un mois de longue réflexion qu’il s’était senti assez satisfait. Il ne savait même pas s’il pouvait appeler ça de la satisfaction. Et puis de toute façon, il savait qu’il y avait de fortes chances que Regulus n’accepte pas ses excuses. Il s’était préparé à cette éventualité, ce qui l’avait fait hésiter encore un peu plus. Depuis quatre jours, chaque soir, lorsqu’il voyait Regulus se rendre dans son dortoir, il essayait de se lever et d’aller voir le garçon. Mais il avait échoué chaque soir. Sauf celui-là. Parce que là, il était debout, avec sa boîte de chocolat et sa lettre, devant Regulus qu’il avait intercepté avant que le quatrième n’entre dans son dortoir. Il avait bien failli ne pas le rattraper, mais si, il y était enfin. Et il se sentait affreusement mal. Et il devait parler, plutôt que de fixer Regulus.

« Regulus. Je dois te parler un instant s’il te plaît, je.. Enfin, je te prie d’accepter ceci, et de lire la lettre. J’aurais dû le faire avant, et non, je n’ai pas le courage de dire ce qu’y s’y trouve à voix haute, je suis désolé. Mais tu comprendras sans doute en lisant. »

Alors il lui tendit la boîte de chocolat, dans laquelle se trouvait une fleur de myosotis en plus des chocolats, et lui tendit la lettre. De quoi s’excusait-il ? Eh bien, c’était inscrit dans la lettre.

« Cher Regulus,

J’aimerais te présenter mes excuses. J’ose supposer que le changement radical de ton comportement envers ma personne a un rapport avec le fait que nous nous sommes éloignés, à cause de certains de mes choix. Je ne peux pas t’en vouloir, j’aurais dû comprendre que quelque chose n’allait pas et m’y attendre. Je t’ai visiblement offensé, peu importe la manière, et j’en suis désolé. Ce n’était évidemment pas mon but, mais je tiens tout de même à m’excuser. Tout ce qui se passe m’attriste. Te voir sourire me manque, et Merlin sait combien j’aimerai te voir rire. Parce que malgré tout, le fait est que je tiens énormément à toi, Regulus. Je tiens à toi plus que je ne tiens à d’autres personnes, dont ma famille. Et rien que d’imaginer que je sois la cause de ton possible mal être me fait me haïr. Je ne dis pas ça pour que tu penses que je me sens comme une victime, mais pour que tu saches que je suis terriblement désolé. Ton bonheur m’importe énormément, et j’aimerais te savoir éloigné de tout sentiment négatif. Tant que je te saurais heureux, peu m’importera. Je suis même prêt à faire comme si  nous ne nous connaissions pas, si ça peut t’aider. Même si je pense plutôt bien te connaître. Et je suis tellement heureux de te connaître.. Tu n’es comme personne d’autre, Regulus, unique. Les moments que j’ai passés en ta compagnie n’étaient que bénédiction. J’aimerais que tu saches que tu m’es devenu indispensable, et que je débord d’affection pour toi. Tu m'as été un véritable présent. Je sais qui je suis, et je sais aussi que si je le suis, c'est en partie grâce à toi. Alors merci, Regulus. Tu dois aussi savoir que ce que tu mérites, c’est une vie ou tu seras heureux. Je veux que tu sois heureux. Tu n’es pas obligé de me donner de réponse, car je n’ai pas de question. Mais tu peux être certain que lorsque tu en auras besoin, je serais là, pour toi, à tout jamais.

Avec sincérité, Rodolphus. »


C’était en réalité assez court. Mais il ne voulait pas non plus s’étaler. Il voulait juste que Regulus la lise. Mais s’il ne le faisait pas, Rodolphus partirait. Et ce serait comme s’il n’avait jamais existé.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Re: Juste un petit mot • [ PV : Regulus ]
Sam 7 Jan - 14:14
Invité
avatar
Invité
Missing you is hard
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Regulus était particulièrement déprimé depuis un mois. Non pas qu’il le laissait paraître, d’autant moins à n’importe qui, ou que sa mauvaise humeur se faisait ressentir dans ses notes loin de là, il était quand même capable de dissocier sa vie personnelle et les notes excellentes qu’il se devait de donner à ses parents. Mais le fait était qu’après avoir appris par le plus grand des malheurs la relations de Lysander et Rodolphus, de manière plus qu’horrible, de les avoir ignoré tous les deux pendant deux semaines, avant de s’en donner à cœur joie de n’importe quelle façon possible et imaginable pour torturer son ainé serpentard, autant par des moyens extrêmement fourbe en gémissant bien plus fort que nécessaire quand un septième année prenait soin de lui dans la chambre voisine, que sans même essayer de s’en cacher en lui écrasant le pied ou en lui faisant tomber ses livres dessus au milieu d’un couloir, le jeune Black avait finalement réalisé que le pauvre Lestrange ne méritait rien de ça. Qu’il ne l’avait d’ailleurs jamais mérité. Et que ce n’était absolument pas de sa faute s’il n’avait pas et n’avait pas eu les mêmes sentiments pendant leur ‘relation’ que Regulus avait ressenti aussi passionnément. Ce dernier point, il en était bien trop conscient. Il le savait même avant de se mettre à en vouloir à Rodolphus. Mais ce n’était que maintenant qu’il avait été enfin capable d’en prendre complètement et absolument conscience.

Depuis cette épiphanie, il s’était remis à ignorer Rodolphus. Il essayait de l’éviter au maximum, ne le regardait plus, ne lui parlait plus, sautait même des repas pour ne pas le croiser de trop. Après tout, il l’avait déjà tellement fait endurer pendant un mois entier, son aîné ne voulait sans doute plus jamais le savoir dans la même pièce que lui avant des années. Mais tout ça, ça finissait par entamer vraiment profondément le moral du jeune garçon. Déjà parce qu’autant d’efforts à éviter une personne qu’il était forcé de voir de manière très très régulière, c’était vraiment épuisant. Mais surtout parce que, quand il le haïssait encore, il n’avait pas le temps de penser à ses sentiments, à son cœur brisé ni même au fait qu’il voulait simplement voir Lysander heureux même s’il était en couple avec quelqu’un auquel il tenait encore tellement à ce jour. Il n’avait pas le temps de réaliser qu’il avait été honteusement immature, qu’il avait simplement passé sa frustration et sa jalousie plus qu’infondée sur une personne qui n’avait rien demandé, et qui n’était responsable de rien. Il n’avait pas non plus le temps de faire des insomnies sans fins, de pleurer dans son lit jusqu’au petit matin, et de ne dormir que trois heures à cause de sa gigantesque douleur qui le faisait suffoquer. Non, il pensait uniquement à comment lui faire du mal sur les vingt prochains jours.

Du coup aujourd’hui comme c’était le cas depuis le début de sa déprime, il s’était encore occupé l’esprit pendant une large partie de son temps quand il n’était pas en classe à ressasser son comportement tout à fait odieux ou à jouer au ninja pour évier la personne hantant ses pensées, à s’en vouloir, et à se détester de plus en plus profondément. Il avait passé ses pauses seuls, ou en compagnie de gens qu’il savait trop superficiel pour remarquer qu’il était bien plus silencieux que d’habitude, et qu’il y avait quelque chose d’extrêmement faux dans son sourire, comme dans son regard. Il ne voulait plus voir ses vrais amis. Il ne voulait absolument pas parler de son état, encore moins inquiéter qui que ce soit. Il ne méritait pas de gentillesse, il ne méritait strictement rien de personne, il avait été un monstre, et c’était simplement sa punition. Le karma qui le faisait endurer toute la peine qu’avait sans doute dû vivre Rodolphus.

C’était donc un euphémisme de dire qu’après avoir passé sa salle commune, et réussi à éviter une quelconque conversation avec ses connaissances qui essayaient toujours de l’aborder peu importe sa fatigue apparente, il avait été choqué en entendant la voix de celui à qui il n’avait pas lancé un seul regard en passant à côté du canapé l’interpeller alors qu’il s’apprêtait à ouvrir la porte de sa chambre. D’ailleurs pendant un moment, la gêne était relativement palpable. Parce que Rodolphus le regardait. Très intensément. Et très longtemps. Trop longtemps. Bon. Il savait qu’à cause de ses nuits sans sommeil et pleine de larmes, il avait une tête de déterrés. Et que ses yeux devaient être totalement vide d’un quelconque sens de vie, sans compter les énormes cernes et les rougeurs tout autour. Avant qu’il ne prenne enfin la parole, chose que Regulus n’allait pas faire en premier même en étant menacé à mort. Et visiblement il voulait lui…parler ? De quoi ? Pourquoi ? Il avait encore fait quelque chose de mal sans même s’en rendre compte ? Par la barbe de Merlin était -il vraiment aussi abruti que ça ?

« Hm…Si tu veux… ? »

C’était déjà une réponse. Une réponse qu’il avait sorti avec une voix faible et qu’il n’avait même pas reconnu tant elle semblait épuisée. C’était lui ça ? Wow. Il avait vraiment besoin de dormir. Mais avant d’avoir le temps de s’imaginer dans son petit lit bien douillet, Rodolphus venait visiblement de finir de parler, et lui tendait un paquet, et une lettre. A vrai dire depuis qu’il lui avait dit qu’il voulait causer, le petit Black n’avait plus du tout suivi ses dires. Il aurait pu lui avoir fait une récitation par cœur de son arbre généalogique Regulus n’aurait absolument pas fait la différence. Du coup, ça avait été un peu avec appréhension qu’il attrapa la lettre du bout des doigts, pour l’ouvrir en se sentant trembler.

Pour de très bonnes raisons, d’ailleurs, mais pas celle auquel il s’attendait. Il n’avait jamais ressenti une vague aussi violente d’affection et de sincérité depuis la dernière fois qu’il avait croisé Artur par hasard dans un couloir. Il ne méritait rien de ça. Rien du tout. Comment est-ce que Rodolphus pouvait être aussi gentil avec lui, après tout ce qu’il lui avait fait ? c’était impossible. Il devait être en pleine hallucination, ou en plein rêve. Ou mort. Peut-être qu’il était mort d’épuisement sans même s’en être rendu compte. Ce dont il ne s’était pas rendu compte non plus c’était qu’il pleurait. Qu’il pleurait beaucoup. Qu’il pleurait tellement qu’il sentait sa respiration se couper pendant bien trop longtemps. Et que la lettre en devenait illisible à cause de l’eau faisant couler l’encre. De toute façon au vu de la force qu’il exerçait sur le papier qui était aussi froissé que s’il l’avait jeté dans une corbeille, il aurait été difficile de relire cette déclaration d’affection même sèche.
Tout ce qu’il était capable de faire, c’était de sangloter, en laissant tomber le papier à terre pour se jeter dans les bras du brun lui faisant face, et le serrer comme il n’avait probablement jamais serré personne de toute sa vie en tremblant de tout son corps.

« Je suis désolé... Je suis tellement désolé Rodolphus... Pardonne moi j'ai été immonde... Je suis tellement désolé... Pardon... »


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Re: Juste un petit mot • [ PV : Regulus ]
Sam 7 Jan - 21:22
Rodolphus Lestrange
Rodolphus Lestrange
346
11/07/2015

Feuille de sorcier
Sang: Sang-Pur
Année/ Métier: 7e année
Maison: Serpentard
Luxe & Vanité

Maybe it's too late.
 Il avait mal fait. Il avait très certainement mal fait. Cette lettre, peut-être qu’elle ne ferait que faire que Regulus le déteste un peu plus encore. Parce qu’après tout, on pourrait très bien croire qu’il voulait faire culpabiliser le jeune garçon, ce qui n’était justement pas son but. En soi, tout ce qu’il faisait, c’était se plaindre. Et il ne voulait que le jeune Serpentard ne se dise ça.. Peut-être qu’il n’était pas trop tard, qu’il pouvait se rattraper ? Il n’en savait juste tellement rien ! Tout ce qu’il savait, c’est qu’il n’avait plus eu l’occasion de regarder Regulus d’aussi près depuis bien trop longtemps.  Et c’était encore plus douloureux qu’il ne l’avait imaginé. Parce que d’ici, il voyait très bien que l’état de Regulus était presque déplorable.  Ses yeux, bon sang, rien que ses yeux..  Avait-il pleuré ? On dirait bien. Sans aucun doute, même. Rodolphus était sûr d’assez bien connaître Regulus pour savoir que quelque chose n’allait pas juste en regardant ses yeux. Surtout que là, c’était plus qu’évident.

..Oh non. Non. Voilà. C’était fini. Foutu. Il avait été tellement stupide !  Il aurait dû deviner que Regulus réagirait ainsi ! Plus les larmes coulaient sur les joues de Regulus, plus le visage de Rodolphus se décomposait. Il devait partir. Il ne pouvait pas rester ici, à regarder le jeune garçon pleurer, tout en sachant que la stupidité du septième en était la cause. Il en était bientôt malade.

« Mon Dieu, je suis d-… »

Quoi ? ..Mais.. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que Regulus.. Est-ce que Rodolphus était totalement stupide ? Oui. C’est un fait. Mais là, même avec énormément  d’intelligence, il était sûr qu’il n’aurait pas compris. Regulus s’excusait. En le serrant contre lui. Et il pleurait énormément. Si bien que Rodolphus en avait la gorge nouée. Il ne voulait juste pas que Regulus se sente coupable, c’était injuste, car le seul fautif était bien lui-même. Mais tout d’abord, ce qu’il parvint à faire, ce fut de lever les bras pour serrer Regulus contre lui. Ça lui était venu si naturellement, et ça le soulageait tout autant que ça lui faisait mal.

« Regulus, je t’en prie, ne pleures pas..! Tu n’as pas été immonde, loin de là, tu… C’est moi qui ai à m’excuser, si tu savais comme je suis désolé… Bien sûr que je te pardonne, je te pardonnerais tout. Tu m’as juste tellement manqué.. Mon magnifique Regulus… »

Qui n’était pas sien. Mais qu’il voulait garder dans ses bras jusqu’à ce que le jeune Serpentard ne cesse de pleurer. S’il s’écarta de lui, ce ne fut que très légèrement, pour  pouvoir essuyer les larmes qui striaient les joues rondes de Regulus, et profiter de ce moment pour le regarder  avec un regard plein de tendresse. Il devait avoir l’air un peu perdu, aussi.

« Me pardonneras-tu seulement un jour ? »

Après l’avoir embrassé sur le front, Rodolphus le serra à nouveau contre lui. Il n’aurait pas cru avoir autant de chance, pouvoir le tenir contre lui à nouveau, lui parler… Il tenait tellement à lui. C’était quelque chose de terrible. Il avait encore le cœur qui battait beaucoup trop vite suite à l’émotion. Il se sentait à peine ridicule, car à la fois soulagé et extrêmement coupable.

« Hm, oublies-ça, ne t’embête pas à me répondre maintenant, je.. Je pense que tu as besoin de repos. Tu sembles exténué.. As-tu besoin de quoi que ce soit, Regulus..? »

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Re: Juste un petit mot • [ PV : Regulus ]
Jeu 12 Jan - 3:10
Invité
avatar
Invité
Missing you is hard
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Les bras de Rodolphus. Les bras de Rodolphus étaient autour de lui. Et ils le serraient avec une force et une chaleur tel que Regulus n’aurait jamais plus espérer ressentir après ces deux terribles mois.  Il avait du mal à respirer, du mal à penser, il ne savait même plus s’il allait être capable de tenir sur ses jambes bien longtemps. Tout ce qu’il était en capacité de faire, s’était d’enfoncer son visage contre le torse de son aîné, de s’asphyxier avec son odeur, de mouiller son pull avec ses larmes, et de s’accrocher à lui comme si sa vie en dépendait.  Il n’entendait plus très bien ce que le brun lui disait, il pouvait capter quelques excuses qu’il ne pensait absolument pas mériter, des mots, des phrases douces-amères qu’il aurait préféré ignorer complètement. Il senti brièvement sa respiration se couper quand Rodolphus s’écarta de lui. Oh non. Il avait encore fait une bêtise ? C’était parce qu’il ne l’avait pas écouté ? C’était parce qu’il avait fait le sourd à ses gentils mensonges ? C’était parce qu’il n’avait pas répondu à une question cruciale ? Il allait repartir, il allait recommencer à le détester ?

Son cœur battait vite, très vite, et l’espace d’un instant il vu le monde autour d’eux vibrer et tourner, de façon très désagréable, lui provoquant un mal de crâne sans pareille et une violente nausée. Peut-être qu’il allait mourir maintenant, après avoir encore ruiné la dernière chance que le destin lui avait offert pour reprendre une relation convenable avec son ancien amant. Il se sentait hyperventiler, ses poumons, sa tête, son estomac, tout le faisait souffrir de plus en plus, il allait terminer à l’infirmerie s’il ne se calmait pas, mais il en était tout à fait incapable. Il était terrifié, il était mort de peur, il était épuisé. Pourtant contre toute attente et très soudainement, une main se posa contre l’une de ses joues, pour essuyer ses larmes, suivie par des lèvres contre son front, puis une nouvelle fois ces bras qui le serraient avec tant de tendresse.

Regulus se sentit enfin plus apaisé après tant de gestes rassurant. Peut-être qu’au final, la situation n’était pas aussi dramatique...? ...Elle l’était. Par la barbe de Merlin, elle l’était affreusement, et resterait ainsi tout le reste de leur vie, mais au moins, Rodolphus ne le haïssait pas, et ça, c’était le plus important. Alors après avoir finalement réussi à se calmer, il se mis à écouter réellement de quoi lui parlait son aîné et avant de s’en rendre compte, le jeune Black s’entendit dire ;

« Toi… »

Bon. C’était vrai après tout. Maintenant, tout de suite, dans cet instant présent, Regulus avait mortellement besoin de Rodolphus. Il avait besoin qu’il lui parle, qu’il le rassure, qu’il le noie dans une tonne de mensonges doucereux, puis surtout, qu’il ne le lâche pas. Ou il était certain que la crise de tout à l’heure allait revenir, et s’amplifier avec chaque seconde où le petit brun n’était pas entouré et complètement en sécurité entre ses bras. Pour l’instant miraculeusement l’idée de ne plus l’enlacer ne semblait pas frôler l’esprit de Rodolphus, et Regulus c’était considérablement calmé. Il réussissait à le serrer un peu moins fort ou à proprement parler arrêter la destruction massive du dos de ce pauvre pull, pour réaliser que la réponse qu’il avait donnée devait avoir été tout à fait inaudible entre ses larmes et sa voix si faible que même lui avait du mal à s'entendre parler. Il prit donc son courage à bras le corps, pour pousser hors de sa gorge une autre requête plus claire, tout en s’accrochant cette fois au devant de son pull, recommençant même à légèrement trembler.

« J’ai besoin de toi… Rodolphus… Reste avec moi… je t’en supplie… »

Il avait besoin d’un bon bain chaud aussi. D’un thé probablement. D’un peu de nourriture. Et de beaucoup de sommeille. Mais ça il le dirait quand il aurai cessé de pleurer toutes les deux minutes comme il recommençait à le faire maintenant, sans lâcher le regard de Rodolphus qu’il avait enfin réussi à tenir depuis qu’il s’était remis à parler.



[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Re: Juste un petit mot • [ PV : Regulus ]
Jeu 12 Jan - 21:37
Rodolphus Lestrange
Rodolphus Lestrange
346
11/07/2015

Feuille de sorcier
Sang: Sang-Pur
Année/ Métier: 7e année
Maison: Serpentard
Luxe & Vanité

Maybe it's too late.
Rodolphus était en train de se demander s'il n'allait pas s'acheter un abonnement à la culpabilité. Parce que s'il ne regrettait pas tout ce qu'il faisait ces derniers temps, il se sentait coupable de la moité de ses actes et de ses paroles. Comme ce qui l'avait conduit à voir Regulus pleurer comme ça. Et qu'est-ce qu'il se sentait égoïste à se dire que c'était douloureux ! En même temps, comment aurait-il pu rester impassible face à une telle scène ? Il ne savait pas. Mais quoiqu'il en soit, il n'avait pas pu. Et il avait bien du mal à ne pas regarder le plafond. Ça aurait été un manque de respect beaucoup trop important, et manquer de respect à Regulus était la dernière des chose qu'il souhaiterait faire. Le pauvre garçon avait déjà l'air tellement mal en point... Et même si Rodolphus n'avait pas besoin de lui demander si ça allait pour savoir que non, il aurait aimé entendre précisément pourquoi. Afin d'être certain de ce qui clochait chez lui, imbécile qu'il était. Mais le septième année aurait la décence de ne rien demander, et de continuer de le serrer contre lui, parce que ça avait l'air d'être la seule chose que le jeune homme était capable de supporter. Et Rodolphus voulait respecter ça. Un certain soulagement se fit ressentir lorsqu'il crut remarquer que Regulus s'était un peu calmé. Eh bien, s'il pouvait continuer sur cette voie, c'était parfait. Mais Rodolphus attendrait le temps qu'il faudrait pour que l'autre garçon ne se calme. C'était normal, après tout. Même si celui-ci ne répondait pas à sa question, comme il l'avait dit, ce n'était pas important. Lui non plus ne se pardonnerait  jamais. Mais il ne pouvait nier le fait que ça soit douloureux d'en avoir la confirmation.

Oh. Lui. Si ça pouvait être si simple.. Il aurait vraiment aimé que tout soit si simple. Mais ça ne l'était pas. Et pour le moment, Rodolphus préférait se taire. Il n'était même pas sûr de ce qu'il pourrait dire qui serait suffisant pour Regulus. Parce que son but, c'était de rendre le jeune Black souriant à nouveau. Peut-être rêvait-il un peu trop. Mais c'est ce qu'il voulait, et il n'allait pas changer d'avis en trois minutes. L'autre Serpentard avait tellement l'air d'avoir besoin de lui... Il ne pouvait pas rester comme ça en le fixant à ne rien faire. Il devait cesser d'agir en lâche, cesser de se mentir à lui même, cesser d'être le fichu attardé qu'il était. Alors il allait commencer par sourire. Un sourire triste mais sincère, pendant qu'il essuyait encore les nouvelles larmes qui coulaient à nouveau sur les joues du garçon.

« Je resterai avec toi. N'aies pas peur, je resterai toujours avec toi Regulus, ne penses pas que je puisse un jour t'abandonner. Je ne le veux pas. Même si tu le voulais, et tu finiras certainement par vouloir que je m'en aille, je ne pourrais pas me résoudre à t'écouter. Tu ne mérites pas d'être abandonné par qui que ce soit, surtout pas par moi qui n'ai fait qu'agir de manière stupide... Je serais toujours là pour toi quand tu en auras besoin, petit roi. Tu tiens une grande place toute spéciale dans mon coeur, et je n'ai aucun doute quant au fait que ça durera pour l'éternité. Tu as besoin de moi, tout comme j'ai besoin de toi. C'est vrai que c'en est à pleurer.. »

Et qu'est-ce qu'il donnerait pour ne plus jamais voir Regulus dans cet état. Ses grands yeux rougis et plein de larmes. Mais c'était peut-être bien sa punition. Dans ce cas-là, il ferait avec. Et pour le moment il devait se reprendre,et ce qu'il pouvait encore faire, c'était sortir un mouchoir de sa poche et le tendre au jeune Serpentard.

« Il y a un peu de monde dans la salle commune, tu devrais aller te reposer, et je resterais avec toi le temps que tu te sentes mieux. Veux-tu que j'aille te chercher quelque chose à manger ? Je n'en n'aurais pas pour longtemps, mais tu n'as pas l'air d'avoir beaucoup mangé ces temps-ci.. Donc tout ce que tu voudras.  »

Il serait prêt à tout, si ça pouvait rendre Regulus heureux. Parce que c'est tout ce qu'il méritait. Du bonheur.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Re: Juste un petit mot • [ PV : Regulus ]
Mer 18 Jan - 19:27
Invité
avatar
Invité
Missing you is hard
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Pour l’instant, Tout recommençait à être tenable. Rodolphus lui souriait, il recommençait à lui parler, à lui dire tous ce qu’il voulait entendre, et même un peu plus qu’il n’aurait jamais espéré. Il se complaisait même à rester là, au creux de ses bras, à reprendre petit à petit sa respiration normal en fermant ses yeux fatigués. Il ne savait pas vraiment ce qu’il avait fait pour mériter autant, ou si peu, parce qu’au point où il en était, Regulus n’était plus réellement capable de dire si ce que Rodolphus lui offrait n’était pas quelque chose d’égoïste dont son aîné profitait bien plus que lui, ou bien si au contraire, le jeune Black était bien le seul à pouvoir prendre un quelconque plaisir dans une situation aussi malsaine.

« Non !! »

Ah. Il l’avait dit avec peut-être un peu trop de force. Autant dans son terrible besoin de garder son aîné à ses côtés que de manière littérale où il l’avait quasiment crié et attiré encore plus d’attention sur eux qu’il n’y en avait déjà depuis qu’ils avaient commencé à parler. Ses mains elles aussi encore une fois s’étaient probablement un peu trop accrochées au torse du brun lui faisant face, ses yeux dans la même ligné devaient avoir l’air remplie de bien trop de désespoir et de peur. Regulus se sentait pathétique. Et il voulait disparaître dans un trou. Il avait horreur d’agir ainsi, comme un enfant immature. Il n’en était plus un, ou du moins, il se forçait à ne plus l’être. Et le problème, c’était que Rodolphus éveillait en lui ce besoin profond d’être faible, pour qu’on prenne sincèrement soin de lui. Cette envie d’enfin être vulnérable, d’être le vrai lui, celui qui était terrifié, qui n’en pouvait plus de la pression familiale, qui voulait simplement vivre une petite vie tranquille et heureuse avec qui il voulait, au moment où il le voulait. Une ignominie parmi les pires, vu que contrairement aux autres, avec son aîné, il ne le faisait en aucun cas volontairement pour gagner ses faveurs, ou quoi que ce soit d’autre. Non. C’était complètement naturels, incontrôlable, négatif pour son image, et pour ses sentiments. Il força après plusieurs secondes ses mains encore tremblantes à relâcher la pression, son corps à faire un léger pas en arrière, et il ravala tant bien que mal ses larmes en frottant assez brutalement sa paume contre ses yeux pour y effacer toutes traces.

« Ne… Ne pars pas… S’il te plaît… Tu as apporté… des chocolats, c’est ça… ? »

Oui parce qu’il devait bien y avoir un truc dans la boîte qu’il avait ignoré jusqu’à présent en préférant lui faire un câlin. Et en connaissant parfaitement la nature de Rodolphus, il était assez évident que le contenue de ladite boîte devait positivement être des sucreries de n’importe quelle sorte. Même si les chocolats restaient le premier choix du jeune Black qui après une autre longue bataille intérieure se détacha enfin entièrement de ses bras, prenant en main les friandises en question suivi du mouchoir. Qu’il n’allait certainement pas utiliser d’ailleurs. Il avait déjà totalement ruiné le pull de Rodolphus pendant au moins quatre jours, manquerait plus qu’il souille encore autre chose qui lui appartenait, et puis quoi encore.

« Ça me suffira pour l’instant… D’accord… ? J’ai un set de thé que Mère m’a envoyé il n’y a pas longtemps… Et du Darjeeling… Alors… Tu n’as pas besoin de partir, pas vrai… ?»

Enfin, il se remis à lui sourire. Un sourire qui devait probablement être pitoyable, comme l’état de son visage, mais il voulait sauver les miettes d’apparences qu’il n’avait pas encore jeté par la fenêtre pour le moment. Ce qui était extrêmement peu, il le concédait, mais diantre, jamais il n’abandonnerait sa face parfaitement heureuse, aussi pathétique un tel choix pouvait-il être après avoir eu une crise émotionnelle pareille. Avant toutes réponse, ou peut-être que Rodolphus lui avait déjà dit quelque chose et qu’il n’avait encore une fois pas écouté, il ouvrit la porte de sa chambre en faisant légèrement craquer son cou. Il était vraiment à bout, et ça faisait mal de sourire. Heureusement qu’il n’y avait aucun de ses camardes non plus à l’intérieur de la pièce, sinon il se serai défenestré. Pendant un cours instant, après être arrivé devant son armoire, il s’arrêta. En fait, il ne savait plus vraiment s’il lui restait du thé. Il n’avait aucuns sucres, ça c’était une certitude. Et peut-être que l’autre serpentard aimait le lait dans son thé ? Ou bien il ne voulait pas de thé ? Déjà, est-ce qu’il l’avait même suivi dans sa chambre ? Et pourquoi est-ce qu’il recommençait à pleurer à cause d’une histoire de lait dans du thé ?

Puis voilà, il s’était essuyé les yeux dans le mouchoir qu’il lui avait prêté, et il s’en voulait déjà d’avoir encore ruiné un bien de Rodolphus. Et il pleurait encore plus fort maintenant qu’il avait réalisé ce qu’il venait de faire, et était incapable d’ouvrir son armoire, ou même de tenir debout, ou de simplement se tourner pour voir s’il était minable au point de pleurer seul dans une chambre vide à la porte ouverte parce que son interlocuteur aurait assez compréhensiblement fuit la scène. Il avait mal. Regulus avait encore très très mal. C’était ignoble de ressentir autant de choses, encore plus autant de sentiments pour quelqu’un. Il détestait ça. Il voulait arrêter. Il voulait s’arracher le cœur, pour au mieux devenir complètement froid et au pire en mourir. Dans les deux cas, ça lui allait amplement. Du moment que personne ne le voyait plus agenouillé face à son armoire en serrant un mouchoir contre son visage.


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Re: Juste un petit mot • [ PV : Regulus ]
Sam 21 Jan - 22:51
Rodolphus Lestrange
Rodolphus Lestrange
346
11/07/2015

Feuille de sorcier
Sang: Sang-Pur
Année/ Métier: 7e année
Maison: Serpentard
Luxe & Vanité

Maybe it's too late.
Non. Il n'irait donc pas chercher quoique ce soit à manger. Si jusqu'ici il avait hésité quant au fait que Regulus le veuille vraiment ici, à ses côtés, pour le rassurer, il n'aurait plus eu de doutes. Mais il n'en n'avait jamais eu. Comment aurait-il pu en avoir, en regardant les yeux rougis et brillants du jeune garçon ? Peut-être que ce genre de choses n'était pas le domaine de Rodolphus, ça ne voulait pas dire qu'il était totalement aveugle et stupide. Peut-être qu'il l'avait été, en posant cette question. Mais il ne voulait pas que Regulus ne se sente un peu plus mal parce qu'il manquait de quelque chose. C'était.. Totalement stupide. Bien sûr que Regulus se sentait mal, c’était un peu tard pour y changer quoi que ce soit. Il pouvait toujours essayer, bien sûr, et c'est même ce qu'il comptait faire. Mais il n'avait plus tant d'espoir..

« Je ne pars pas. Et oui, des chocolats, j'ai pensé que tu les aimerais, j'ai cru entendre un jour qu'il s'agissait de ceux que tu préférais... »

Parce qu'il avait voulu faire les choses bien. Il avait toujours voulu faire les choses bien. Mais cette fois-ci, encore plus que d'habitude. Parce qu'il s'était senti en tord, et c'était d'ailleurs toujours le cas. Il avait fait pleurer l'autre garçon. Alors que son but,  c'était  de le savoir heureux. Eh bien bravo. Il était vachement près d'y arriver, tiens. Est-ce que le sourire soi-disant rassurant qu'il affichait allait arranger les choses ? Rodolphus n'en n'avait pas la moindre idée. Il se sentait tellement égoïste, sans pour autant particulièrement l'être, qu'il fit de son mieux pour se retenir d'à nouveau attirer Regulus contre lui. Ça, ça aurait été très égoïste.

« Si tu veux, Regulus. Tout ce que tu voudras. Et, encore, je ne partirai pas, même si tu le voulais. Donc je serais ravi de boire une tasse de thé à tes côtés. »

Et il lui fit mal, le sourire de Regulus. Parce qu'il était faux. Et ça lui demandait sans doute beaucoup trop d'énergie, de feindre ne serait-ce qu'un peu de joie. Mais Rodolphus ne dirait rien. Il n'était pas en position de dire quoi que ce soit. Et puis qu'est-ce qu'il lui dirait de toute façon, s'il l'était ? De ne pas faire semblant, de se laisser aller et de pleurer s'il le voulait ? Mais oui, c'est ça. Expert en psychologie qu'il était. Franchement... Eh bien, il allait se contenter de le suivre, et de fermer la porte. Personne n'avait besoin de savoir ce qui se passait ici. D'ailleurs, le septième année jeta un regard mauvais aux quelques curieux qui passaient bizarrement par là au fond du couloir. Et ils espéraient être discrets ? Bonne blague. Enfin bon.. Peut-être que Regulus avait besoin d'aide, et il préférait se préoccuper de ça que des commères de la maison.

Et il eut bien raison de se retourner. C'est à peine s'il laissa à son cerveau le temps de fonctionner qu'il était déjà derrière Regulus, assis par terre, pour doucement tirer le garçon contre lui. Tout aussi doucement, il caressait et embrassait les cheveux du garçon, ne lui laissant pas une seule occasion de s'éloigner. Au bout d'un petit moment, il bougea un peu pour se retrouver en face de l'autre garçon, se penchant pour encore le serrer. Il devait l'avoir près de lui.

« Ça va aller, Regulus. Je te le promet, ça va aller... Je suis tellement désolé, bon sang.. Je vais sortir ton set de thé, d'accord ? Et on va boire du thé. Et je resterai. Et tout ira bien. »

Avec précaution, il glissa ses bras de manière à pouvoir porter Regulus, et il en fut ainsi jusqu'au lit du jeune Serpentard. Une fois là-bas, il l'y déposa comme s'il était fait en verre, le regardant quelques secondes. C'était quand même terrible, de voir un si beau visage aussi ravagé par la tristesse. Et dire qu'il en était la cause. Il s'en maudirait. Quel abruti il était... Enfin. Il devait tenir. Au moins pour servir le thé. Il pouvait au moins faire ça, pour Regulus. Ce n'était pas le plus dur à faire, dans tout ça. C'est alors en soupirant qu'il refit le trajet vers l'armoire, pour en sortir ce qui était nécessaire. Mais il prit soin de revenir assez vite. Il avait dit qu'il ne laisserait pas Regulus, alors il ne le laisserait pas. Et lui aussi, ferait l'effort de sourire alors qu'il n'en n'avait qu'à peine la force. Mais il en était capable.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Re: Juste un petit mot • [ PV : Regulus ]
Sam 18 Fév - 16:52
Invité
avatar
Invité
Missing you is hard
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Il n’était pas parti ?  Ah. Ah ? Ah h h ?? Pourquoi ? Pourquoi Rodolphus était encore là ? Il aurait compris s’il avait décidé de partir. Il aurait totalement compris. D’ailleurs il était même prêt à l’encourager pour qu’il y aille, là, maintenant, tout de suite. Enfin, tout de suite quand il serait en capacité de parler. Mais il était quand même déterminé à convaincre son aîné que la meilleure solution pour tous les deux était qu’il parte loin de cette scène tout à fait lamentable. Il devait avoir d’autres choses plus importantes à faire, d’autres gens plus importants à voir. Ses devoirs par exemple, ça c’était très important, ses révisions aussi. Il était en septième année après tout, c’était très important les études, c’était même crucial pendant ses derniers mois à Poudlard. Et puis il avait plein d’amis aussi, non ? Des personnes positives avec qui passer son temps, des gens qui n’étaient pas des gamins pleurant accroupie par terre. Mais à la plus grande peine de Regulus, tout ça n’allait très certainement pas arriver bientôt, au vu du fait que le brun était en train de l’enlacer, de l’embrasser, de le caresser. C’était terrible. Regulus ne voulait pas de ça. Il ne voulait pas ressentir ce genre d’émotions, pas encore. C’était une véritable torture.

Et le pire dans tout ça, le pire c’était qu’il sentait sans rien contrôler son propre corps se lover automatiquement contre les courbes si familières de son aîné. D’écouter à nouveau ses paroles, de respirer son odeur en s’accrochant à Rodolphus et à pleurer d’autant plus fort. Il ne voulait pas, il ne voulait pas replonger, encore. Même si la réalité puérile était qu’il n’avait jamais réussi à sortir la tête de l’eau. Mais ça ne voulait pas moins dire qu’il ne voulait pas entendre les mots doucereux de Rodolphus qui tentait de le consoler, pas après tout ça, pas après deux mois. Il devrait le haïr, il devrait au moins penser que Regulus n’était juste qu’un enfant capricieux et idiot comme tous les autres. Alors pourquoi ? Rien n’irait bien, plus rien ne sera la même chose, et plus rien n’ira jamais bien pour Regulus. Il ne pouvait plus aimer quelque d’autre maintenant. C’est ça. Il l’aimait. Dieu, il était amoureux, il était si passionnément amoureux de son aîné. Depuis si longtemps. Il avait été incapable de le lui dire, de le lui faire comprendre. Est-ce que le brun qui le portait en ce moment même en était conscient ? Que Regulus était prêt à mourir pour lui si il le demandait ? Qu’il pourrait arracher son cœur pour le lui offrir ? Non, probablement pas. Ou il était extrêmement cruel de lui faire vivre tout ça en prenant autant soin de lui.

D’ailleurs, il ne s’était même pas senti posé sur le lit, même en ayant été soulevé il n’avait que vaguement compris qu’on le déplaçait. Il pleurait moins, il n’avait presque plus de larmes, un thé serait le bienvenu en réalité pour le réhydrater un minimum avant qu’il fasse un malaise. Les chocolats aussi pour qu’il ne meurt pas d’inanition. Un temps sois peu qu’il puisse tendre le bras assez loin pour ramasser la boîte pendant que l’autre serpentard avait le dos tourné. Ce à quoi il parvint par un miracle tout à fait inconnu, et l’ouvrant d’une main molle, il se mis à manger lentement, en fixant l’armature de son lit tandis que Rodolphus revenait avec le set de thé.

« Tu te souviens de la fois où nous sommes tous aller goûter chez Narcissa, Rodolphus ? J’avais six ans, à l’époque. Toi dix je crois. Mon frère et Bellatrix… Ils m’avaient habillé dans une de ses robes. La crème, qui ressemblait le plus à celle d’une princesse. Je me demande encore pourquoi Tante lui avait acheté une horreur pareille.  Ils m’avaient fait des couettes aussi, avec des rubans en soie.»

Tournant enfin le visage vers son interlocuteur, Regulus étendit de nouveau son bras pour fourrer une friandise dans la bouche du brun, autant le nourrir un minimum, lui aussi, tant qu’à faire. Peut-être qu’il mourrait autant de faim que le jeune Black. Ou peut-être qu’il avait aussi besoin de se remplir l’estomac de sucre pour pouvoir continuer à sourire aussi faussement. Bah. Si ça lui faisait plaisir d’essayer, de toute façon il était assez mal placé pour le lui dire vu qu’il avait agi exactement de la même façon quelques minutes avant.

« J’étais venu en courant dans le salon, tu étais en âge de rester avec les adultes. Je t’avais sauté dessus en pleurant.»

Se replaçant droit sur ses draps pour encore observer le plafond avec une certaine lassitude, le jeune garçon se mis enfin à un peu sourire, en gobant un énième chocolat. C’était ridicule. Tout était ridicule. Il détestait tout de cette ambiance mièvre, il haïssait Rodolphus d’être incapable de mettre les choses au claire une bonne fois pour toute, de l’envoyer loin, de le répudier.

« Tu te souviens aussi, quand Sirius m’avait fait courir dans votre jardin quand j’avais quatre ans, et que je suis tombé par terre en écorchant mes genoux ? Je crois que je ne t’ai jamais vu arriver aussi vite de ma vie pour aider quelqu'un qui n'était pas Rabastan. »

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Re: Juste un petit mot • [ PV : Regulus ]
Dim 9 Avr - 0:26
Rodolphus Lestrange
Rodolphus Lestrange
346
11/07/2015

Feuille de sorcier
Sang: Sang-Pur
Année/ Métier: 7e année
Maison: Serpentard
Luxe & Vanité

Maybe it's too late.
 Rodolphus aurait certainement du partir, au lieu d’empirer l’état de Regulus ainsi. Mais il avait l’impression que quoiqu’il ferait, rien ne réussirait à redonner le sourire au jeune garçon. C’était trop tard, tout simplement. C’est terrible, parce que maintenant, il avait juste envie de rentrer dans son dortoir à lui et de ne plus en sortir pendant au moins une semaine. Peut-être que ça lui ferait moins mal, qu’il se sentirait moins coupable, ou bien peut-être qu’au contraire, vu qu’il serait seul, il aurait juste plus de temps pour y penser, et se sentir un peu plus mal. Le truc, c’est qu’il se sentait même mal de ne plus vouloir culpabiliser. C’était sa punition pour avoir agi en tel imbécile. Il avait l’impression de ne penser à rien d’autre que ça,  en boucle. Il se répétait, ça n’allait vraiment pas.  Rien n’allait, et lui, tout ce qu’il trouvait à dire à Regulus était que tout allait bien et que tout allait bien aller. Mensonges, et il craignait que tous les deux étaient bien au courant.

Mais peut-être qu’avec le thé ça irait mieux ? Il n’en n’avait aucune putain d’idée. Du thé. Comment une boisson était censée améliorer quoi que ce soit. Ça ne coûtait peut-être rien d’essayer, certes, mais il se trouvait parfaitement ridicule. Combien de fois avait-il manqué de faire tomber la théière en moins de dix secondes ? Bien trop de fois. Mais il avait su garder le sourire, faux ou pas, et également réussi à servir deux tasses. Il écoutait attentivement ce que Regulus lui racontait, en se rappelant effectivement de ce jour, et en mâchant machinalement le chocolat qu’il avait maintenant en bouche.

« Bien sûr que je me souviens. Je la trouvais jolie, cette robe. Et elle ne t’allait pas si mal.. »

Il n’allait pas lui dire que pendant cinq secondes, il avait eu envie de rire parce qu’il trouvait ça mignon. Mais c’était jusqu’à.. Exactement, jusqu’au moment où Regulus s’était jeté sur lui en pleurant. Il avait vraiment été inquiet pour le garçon, et se souvenait parfaitement avoir fait de son mieux pour le réconforter.  

« Je n’arrivais pas à te consoler, j’ai dû te raconter au moins trois histoires avant que tu ne te calmes, parce que je paniquais et que j’arrivais plus trop à parler.. »

Comme quoi, certaines choses ne changent jamais, Rodolphus était toujours aussi nul pour réconforter Regulus. Et ça durerait, probablement. Il était de toute façon presque sûr que quoi qu’il arrive, ils en viendraient toujours à là. Une situation absolument désastreuse qui ferait du mal à tout le monde. Mais soit, son sourire s’élargit en voyant naître celui de Regulus. La nostalgie, qui aurait pu croire que ce serait aussi douloureux.

« Oui, bien sûr. C’est que j’ai vraiment eu peur que tu ne te sois fait trop mal. Et puis, je t’ai toujours aimé plus que Rabastan, il est trop docile, trop effacé et suiveur, même enfant tu n’étais rien de ça, tu as toujours été comme tes parents le disaient, parfait. »

C’est vrai. Depuis tout petit, il avait comme une sorte d’admiration à l’égard du plus jeune. Pourquoi, il ne saurait le dire, et ce n’était pas la gorgée de thé qu’il venait d’avaler qui l’avait aidé à trouver une réponse.

« Mis à part ceux-là, j’ai peu de souvenirs de quand on était enfants. Mais du peu que je me souvienne, c’était de belles années. Simples et heureuses. Oh. Chaque année, je voulais t’écrire une carte d’anniversaire parce que je trouvais que ça avait plus de signification qu’un simple « joyeux anniversaire », mais Père me disait que c’était parfaitement ridicule et que tu ne les lirais probablement jamais. Et je comprenais directement. »

Pourquoi disait-il cela, ça n’avait que peu d’intérêt. Mais il le disait, et peut-être qu’il était égoïste de se dire ça, mais ça le soulageait d’une certaine manière.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Re: Juste un petit mot • [ PV : Regulus ]
Dim 9 Avr - 5:18
Invité
avatar
Invité
Missing you is hard
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Est-ce qu’il devrait boire son thé ? C’était lui qui l’avait proposé, après tout, et Rodolphus c’était dérangé pour le lui préparer. Mais s’il le buvait, ça voulait dire qu’il devait se redresser, se mettre assis, tendre le bras vers la tasse, attendre que la boisson refroidisse en soufflant dessus, et tout ça ça faisait beaucoup trop d’exercice physique pour son corps sans force. Sans compter que son aîné lui parlait lui aussi, lui répondait pour être exact, et qu’il était donc inutile de s’étouffer en avalant quoi que ce soit d’autre que ses chocolats face aux bêtises niaises qu’il était capable de raconter.

« De toute façon même si je m’habillais en clochard et que j’arrêtais de me laver pendant trois ans tu trouverais le moyen de me dire que je suis beau Rodolphus. »

Ce qui était tout à fait vrai. Parce que le serpentard n’avait jamais vraiment eu un regard très objectif sur Regulus, depuis toujours. Non pas qu’il soit complètement biaisé, le jeune Black faisait de son mieux constamment pour être beau, paraître agréable et en somme indéniablement irréprochable en tout point, mais Rodolphus étant probablement avec Evan l’un des seuls proches à qui il montrait tous ses défauts presque sans retenus, son jugement n’était donc pas complètement justifié non plus. Il rigola un peu en l’entendant admettre la panique la plus totale dans laquelle il s’était retrouvé, à l’époque le tirant quelques secondes de ses pensées.

« Tu n’y arrives toujours pas, d’ailleurs. »

Ca c’était un peu gratuit. Vrai, mais un peu gratuit quand même. Le brun faisait de son mieux, il en était plus que conscient. Encore maintenant il avait fait tous les efforts du monde pour être attentif et réconfortant alors qu’il pouvait décider de partir à chaque instants par lassitude de n’arriver à rien, ou par peur de ne faire que des bêtises, ce qu'encore une fois Regulus voulait lui hurler de faire. Mais il restait bien là, déterminé.

« Ah… Ce n’est pas très gentil pour ton frère de dire ça. Et tu sais très bien que je ne suis pas parfait. Rien de moi ne l’est. J’ai juste l’air parfait. Ca suffit à convaincre les gens de toute façon. Puis ce n’est pas comme si on m’avait laissé le choix avec toutes les conneries de Sirius. Peut-être que si il avait été le digne héritier de père, j’aurai été comme Rabastan, parce que toute la pression de la ‘’plus grande et noble famille de sang pur de toute l’Angleterre’’ ne reposerait pas uniquement sur mes épaules. Et puis les souvenirs, c’est simplement parce que tu as une très mauvaise mémoire. Il y en a des tonnes d’autres. Mais ça serait trop facile que je te les raconte tu ne penses pas ? Quand à ton père le jour où il dira quelque chose de censé et d’un minimum intelligent ce sera quand où il aura décidé de quitter ta mère pour vivre avec un sang de bourbe ou un bâtard.  C’est-à-dire jamais, parce que c’est un vieux con qui ne changera pas. Au moins le mien n’est pas au bord de me renier et brûler mon portrait de l’arbre généalogique parce que j’ai ramené un E. »

Il se remis encore à sourire quelques instants, reprenant son souffle après une telle tirade, et décidant pour se récompenser de remanger deux ou trois chocolats dans le silence. Cette mascarade devenait tout du moins vraiment épuisante. Tant et si bien que son sourire s’effaça aussi vite qu’il venait d'apparaître, laissant ses yeux se poser enfin une nouvelle fois sur son interlocuteur, le scrutant pour savoir s’il était prêt ou nous à laisser leur faux semblant tomber.

« Rodolphus ? »

Un léger appel, de politesse, pour le prévenir peut-être ? Ou parce qu’il voulait son attention complète, si jamais son aîné s’était lui aussi perdu loin dans ses pensées. Il le jaugea encore, il se permis de lui voler quelques regards, tout en se disant que ça ne servait à rien de repousser l’inévitable plus longtemps, parce qu’aucun d’eux n’était et ne serait jamais prêt.

« Je t’aime, tu le sais ? Tu es conscient que je suis amoureux de toi ? Parfois je me le demande vraiment. Après tout je n’ai jamais trouvé l’occasion de te le dire clairement en presque dix ans, c’est vrai. Mais je pensais que je m’étais bien fait comprendre, avant que tu n’arrêtes de me voir, tu sais, le mercredi. Je pensais même que c’était pour cette raison que tu ne voulais plus de moi. J’étais même convaincu que c’était réciproque. »

Regulus rit, un rire sec, dénué d’humour ou d’une once d’amusement. Oh oui, en y repensant, il avait été parfaitement abruti de croire que Rodolphus avait ressenti quoi que ce soit d’autre que du désir envers lui. Pas le même désir que tous les autres septièmes avec qui il couchait, il voulait bien lui accorder, mais presque rien dans ce qu’il lui avait offert, rétrospectivement, ne valait toute la peine qu’endurait désormais le petit brun pour toute les idées qu’il s’était fait.

« Jusqu’à présent tu n’avais jamais été aussi possessif, tu ne m’avais même jamais marqué nulle part. et tu ne m’avais jamais dit… les derniers mots que tu m’as dits, avant de jouir. Mais tu les as déjà oubliés, je pense. Ou peut-être qu’ils n’avaient absolument pas de sens à tes yeux. Je ne sais pas. Pour te dire vrai, je n’ai pas non plus envie de le savoir, plus maintenant. J’ai le cœur brisé, j'assume que ce n’est plus un mystère pour toi. Je serai incapable d’aimer qui que ce soit d’autre et si je réussi un jour, je resterai toujours désespérément amoureux de toi, peu importe mon âge, ou les sentiments que j’ai pour cette future personne. Alors si tu as un minimum de considération pour ma personne ou ne serait-ce qu’une bribe de pitié, arrête de t’occuper de moi avec autant de gentillesse. Arrête tes petites attentions.  Arrête tes câlins, tes baisers, tes caresses. Arrête tout ça. Je ne suis plus ton jouet, ta peluche, ton bouche trou. Peu importe la façon dont tu me considère. »

Petit à petit, il avait réussi à se tirer debout, ou plutôt à se redresser sur ses coudes, puis sur ses fesses, adossé à la tête de lit en bois massif pour ne pas perdre l’équilibre. Il avait dit tant de choses qu’il en avait la tête qui tournait, et il voyait flou aussi. Ou bien est-ce qu’il pleurait encore ? Il ne savait vraiment plus.

« Tout ce que tu fais, c’est me faire du mal en agissant ainsi. Tu es en couple maintenant non ? Alors jette moi. Dis-moi que tu ne m’aimes pas. Que je me suis toujours fait des idées, que tu me considère comme ton petit frère, comme un ami. Que tu n'as jamais de toute notre relation, passé et présente, ressenti quoi que ce soit d'autre que du désir purement sexuelle et de l'affection complètement platonique à mon égard. Regarde-moi dans les yeux, et dit moi que tu ne m’aimes pas. »

Cette dernière phrase, peut-être l’avait-il dit trop sèchement, trop brusquement ? Ses yeux maintenant définitivement remplis de nouvelles larmes ne firent que trahirent toutes les émotions contradictoires et violentes qui se battaient à nouveau en lui. Mais il savait que ce qu’il demandait était dur, sans doute, même, impossible pour Rodolphus. Alors après avoir repris une légère respiration, il s’approcha au bord du lit, doucement, pour attraper la cravate du brun et le tirer vers lui, effleurant tout doucement ses lèvres. Qui était-il pour ne pas lui offrir une échappatoire, et se faire du mal une dernière fois avant de complètement abandonner.

« ...Ou laisse-moi t’embrasser une dernière fois, et vas-t-en quand j’aurai fini en continuant de jouer l'ignorant comme tu sais si bien le faire.»


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Re: Juste un petit mot • [ PV : Regulus ]
Lun 10 Avr - 1:00
Rodolphus Lestrange
Rodolphus Lestrange
346
11/07/2015

Feuille de sorcier
Sang: Sang-Pur
Année/ Métier: 7e année
Maison: Serpentard
Luxe & Vanité

Maybe it's too late.
Il ne savait pas si c’était censé le faire rire, mais dans le doute, Rodolphus avait émis petit rire nerveux. Ça ne le faisait pas rire lui, parce que ce n’était pas totalement faux, il n’était pas assez idiot pour ne pas savoir distinguer la beauté naturelle de quelqu’un, quelques soient ses habits ou son hygiène, et Regulus était un garçon naturellement très beau. Pourtant, Rodolphus était quelqu’un de plutôt difficile.

« Probablement, oui. »

Aussi parce qu’il n’aurait jamais voulu faire de peine à Regulus en disant qu’il était laid. Il n’arrivait peut-être pas à l’imaginer ainsi, il restait persuadé que la présence du garçon continuerait de le faire sourire, quelque soit son apparence.

Ah, il n’était donc pas le seul à le penser. Bien, ça n’allait pas lui servir à grand-chose de le savoir, mais au moins, il le saurait. Ça avait suffit à lui faire perdre son sourire, par contre. Il le savait bien, qu’il était totalement nul et inutile. Mais l’entendre de la bouche de Regulus était plus douloureux qu’il ne l’aurait imaginé. Il s’en remettrait, oui, fort heureusement, il en fallait plus que ça pour l’abattre.

« Je sais, Regulus. »

Oh. Il n’avait pas souhaité entendre tout ça. Mais ne rien entendre aurait bien sûr été trop simple. Tout ce qu’il aurait voulu, c’était que, dans le meilleur des cas, Regulus ne fasse que lui pardonner simplement, et qu’ils repartent chacun de leur côté, et dans le pire des cas, ne lui colle une baffe et lui dise de ne plus jamais l’approcher. Ça aurait été nettement plus facile, et ils en auraient fini là. Mais là, tout était compliqué, par la faute de Rodolphus. Eh bien il ne se félicitait pas, loin de là.

« Ca ne veut pas dire que je ne l’aime pas, il reste mon frère, je ne serais certainement pas la même personne sans lui. Mais ça n’empêche que je te trouve parfait, quoi que tu dises, quoi que tu fasses, quoi que tu sois. Je sais bien que tu n’as pas voulu de ça, que tu aurais voulu une vie plus simple, mais tu sais tout comme moi que ce n’est pas possible. Et puis tu sais, mon père est un homme intelligent, tout ce qu’il fait il le fait après réflexion et la plupart du temps pour les autres. Enfin là n’est pas le sujet. »

Non, il n’était certainement pas venu ici pour parler de son père. Il n’avait même pas fait attention à ce qu’il venait de dire, c’était un automatisme. Il s’en fichait, de son père, de ce qu’on pouvait en penser, lui, tout ce qu’il voulait, c’était..

Ne pas entendre ça. Il avait encore failli en faire tomber la théière, et s’était vraiment rattrapé de justesse. Oh non, il aurait voulu tout entendre, sauf ça. Il s’était attendu à un « je te déteste », il l’aurait très clairement préféré. Mais non, tout ce qu’il entendait lui faisait mal et le faisait se sentir comme un totale débile, coupable, et parfaitement aveugle. Il ne comprenait pas, et il décida de poser sa tasse et la théière plus loin.

« C’est impossible. Je ne comprends comment tu peut être.. Amoureux de moi. Je ne suis rien. Il y a bien mieux que moi partout, non ? Comment aurais-je pu savoir ça, Regulus ? Comment ?! Ne présumes pas ainsi d’après mon incapacité à exprimer mes sentiments que je ne t’ai jamais aimé. Pas de la manière dont on aime quelqu’un normalement. J’étais perdu, ce mercredi, je ne comprenais pas ce que je ressentais et pourquoi je le ressentais. Alors tu dois maintenant me prendre pour un salaud abruti et égoïste, mais je le suis sûrement. Non, pas sûrement, je le suis. »

Et il s’en rendait bien compte. Peut-être que s’il se taisait, et laissait l’autre Serpentard dire ce qu’il avait à dire, ce serait plus rapide et plus facile. Mais il n’arrivait tout simplement plus à se taire et à détacher son regard de celui du plus jeune, même lorsque leurs visages étaient plus proches qu’il aurait pu croire qu’ils ne le seraient à nouveau un jour.

« ..Mais comment veux-tu que je te dise ça alors que tu es dans cet état ? Tu pleures, et tout ce que j’ai essayé de faire pendant toute une dizaine d’année, c’est de faire en sortes que tu ne pleures pas. Et j’ai tout fait foirer, parce que bon sang, je suis apparemment aveugle. Je n’ai aucune envie de te dire que je ne t’aime pas. Mais… Je te considère comme un frère, le meilleur des frères, le meilleur des amis, et je sais bien que c’est totalement inutile de m’excuser en ne te tarissant pas d’éloges. »

Le regarder dans les yeux avait été bien plus compliqué que prévu, et il n’avait su s’empêcher de bouger légèrement pour l’embrasser sur la joue délicatement. Quel idiot il faisait.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Re: Juste un petit mot • [ PV : Regulus ]
Contenu sponsorisé

Sauter vers: