Cystenian est une personne simple. Très simple. A entendre par-là que le jour où il se mettra à s’encombrer de trente-six mille politesses et compliments pour vous parler, c’est qu’il se fout entièrement de votre faciès. Chose rare, mais qu’il n’hésite pas tellement à faire lorsque c’est nécessaire ou qu’il est malencontreusement de mauvaise humeur, ce qui peut arriver à absolument tout le monde. Le brun ne se prend pas vraiment la tête sur beaucoup de sujets. Non, il préfère vivre au jour le jour et s’occuper d’un seul et unique problème à la fois, quitte à être un peu en retard. On pourrait le prendre pour une personne à côté de la plaque, ne serait-ce que parce qu’il vous informe du temps qu’il est, alors que vous lui demandiez simplement une aspirine. Non mais le temps qu’il aille voir jusque la fenêtre, qu’’il détermine si oui ou non les nuages sont menaçants, la personne ayant posé la question est partie, et histoire de ne pas avoir fait tout ça pour rien, il préfère vous en informer. Si ce n’est pas prévenant de sa part. Et comme tout bon Poufsouffle qui se respecte, il est doté d’une loyauté sans faille. Vous lui demanderiez de vous aider pendant toute une journée à chercher une aiguille dans une botte de foin, s’il accepte, il vous suivra jusqu’au bout. Il déteste en fait laisser quoique ce soit de non fini, n’hésitant pas non plus à multiplier les heures supplémentaires.

Heures qu’il ne voit presque pas passer. Après tout, lorsque l’on est passionné, on ne voit pas le temps passer. Et il peut se passionner d’un rien en se forçant un peu. Voir les autres mis de côté, c’est pas son truc du tout, alors il essaye de faire la conversation sur tout et rien et de s’intéresser à ce qu’on lui dit. De toute manière, il a le rire facile, peut-être un peu trop. Mais Il faut bien se dire que dans certains cas, c’est simple de la nervosité. Ça l’aide un peu à déstresser. Et à essayer de déstresser les autres au passage. Parce que le stress c’nul voyez. Enfin, vous l’aurez compris il est assez dévoué, et toujours prêt à aider son prochain, lorsque c’est demandé plus ou moins poliment. Même s’il comprendra que dans le cas où vous venez de vous faire amputer d’un bras à cause d’un dragon, il est normal que vous criiez plus qu’autre chose.

Cystenian, né un 25 août, avait tout, absolument tout pour vivre une vie normale. En même temps, qui aurait pu deviner que pour une raison plus qu’obscure, il allait démontrer des signes de magie. Ce qui ne le dérangea pas au début. Même si il était très bien dans l’école de son village à se faire des amis et jouer dans les bois revenant avec à chaque fois plus de boue sur lui. D’habitude, il n’avait pas peur de grand-chose. Puis vint le jour de ses onze ans, ramenant avec lui une femme à l’air assez autoritaire, demandant à lui parler ainsi qu’à ses parents. Pour leur dire qu’il était un sorcier et que dans quelques jours à peine, il allait pouvoir partir pour cette dernière. Ce qui expliquait pas mal de choses. Entre autre pourquoi parfois des portes s’ouvraient alors qu’il avait totalement oublié d’appuyer sur la clenche.

Et ce fut sans aucun doute l’année la plus fascinante et effrayante de sa vie. Plein de nouveautés. Partout. Par contre, ce qui semblait poser problème était le fait qu’il était le seul sorcier dans sa famille directe. Mais bon. Il fit avec, inutile de se faire du mouron pour rien. Ce n’était pas non plus comme s’il l’avait choisi. Et puis franchement, dans sa maison, Poufsouffle, il n’y avait quasiment que des gens sympas. Une maison très soudée. Qui lui allait parfaitement. Il ne doutait pas que les autres étaient aussi bien, mais il n’aurait changé pour rien au monde. Et même si les études n’avaient jamais semblées être son fort, il donnait tout ce qu’il pouvait pour réussir. Avec quand même des facilités en potions et botanique. Dont il ne se plaignait vraiment pas. Les seuls cours où il s’en sorti sans notes trop moyennes. S’en suivi son choix. Qui ne fut pas trop difficile parce qu’il y pensait depuis sa quatrième. Il aimait particulièrement aider les gens. Mais il savait aussi que trop de pressions, puis trop d’études, ça ne lui irait pas, donc inutile de tenter de devenir médicomage à plein temps. Même si la différence était plutôt subtile, il préférait plutôt se tourner vers les aide infirmier. Oh, il trouverait plus difficile du travail sans doute, mais tant pis. D’ailleurs il ne se mit pas tout de suite à ses études, il préféra prendre une année sabbatique. Histoire de bien décompresser. Il faillit en prendre une deuxième, mais cette fois-ci on le poussa à reprendre ses études. Avec bonne raison. Parce que comme il l’avait prévu, trouver un travail stable n’était pas spécialement facile. Il avait deux trois trucs à gauche et à droite. Jusqu’au jour où on lui proposa un poste à Poudlard. En plein milieu de l’année. Il ne savait pas spécialement pourquoi. Mais ça ne le dérangeait pas. Du tout. Au contraire.