La première fois qu’il l’a aperçue, c’était dans son magasin, à l’apothicairerie. Bêtement une commande qu’il devait passer pour le Château. Et il ne fut certainement pas déçu de lap remière impression qu’elle lui laissa, une personne plus que chaleureuse, gentille et agréable. Et qui mettait en confiance aussi. Parfaite en fait pour mieux résumer. Et en creusant un peu, Hunsy se rendit bien vite compte qu’il avait envie de mieux la connaître, et de passer plus de temps en sa compagnie. Sauf qu’avec sa timidité, et sa douïté habituelle, rien de plus difficile pour lui que de lui proposer ne serait-ce que de prendre un verre avec lui. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Il l’a fait, à plusieurs reprises. Mais n’y est jamais réellement arrivé au final. Hors de question de lâcher l’affaire cependant. Parce qu’il sait pertinemment qu’elle en vaut énormément la peine. Donc il décluplera d’efforts.

Il l’a rencontré totalement par hasard, un soir où il n’aurait sans doute pas dû aller dans son bar, mais ce n’était pas non plus comme si c’était de la faute d’Adam. Soit. Hunsy apprit bien assez vite à ses dépends qu’il n’était pas le seul à avoir des vues sur Auriga. En tout cas, c’est ce qu’il en a déduit. Maintenant peut-être qu’il voit le mal partout, mais autant être sûr hein. Ceci dit, il a beau être gentil, pacifiste et toutes ses merdes, il est un peu hors de question qu’il lui laisse bien gentiment la place en lui tenant la porte ouverte. Il ne le lui dira certainement jamais clairement, mais soit.

Oh. Il ne voulait pas, mais alors là pas du tout le vexer. Enfin, Hunsy s’imagine bien qu’il a dû le vexer ou faire quelque chose de mal. Mais il a un peu trop peur d’aller le lui demander directement, même s’il a bien sa petite idée de pourquoi le roux le fixe de loin , assez mal là-bas dans l’ombre. Peut-être qu’il n’aurait pas dû l’autre soir ouvrir la bibliothèque sans lui demander auparavant. Oh. Pas de sa faute non plus, mais l’élève était dans le besoin et il n’allait pas la laisser tomber comme ça alors qu’elle était plus que gentille.

Le hasard fait énormément de choses, comme par exemple envoyer à la figure de ses collègues une lettre d’Anya. Chose qu’il avait beaaaucoup appréciée. Ou pas. Parce qu’il aurait bien voulu ne pas se montrer sous son plus mauvais jour à la traductrice. A qui il s’était à moitié confié au final. Ce qui en quelque sorte lui avait du bien. Et la gifle qu’il s’était prise aussi peut-être un peu. Au moins, désormais il évite de trop se rabaisser. Pas totalement, faut pas pousser non plus, mais il sait aussi très bien que si jamais il a un quelconque problème, il peut se tourner assez facilement vers elle.

Bon, c’est triste et nul de juger comme ça, mais clairement, il lui fait peur. Depuis le départ, et maintenant encore plus depuis qu’il l’a malencontreusement trouvé en train de volER DES BISCUITS. Pourquoi même. Pourquoi il devait être là. Comme si ce n’était pas assez difficile comme ça. Alors il essaye de l’éviter le plus possible en fait. Peut-être pas très discrètement mais on fait ce qu’on peut n’est-ce pas. Puis il ne va pas non plus se forcer à faire semblant de l’aimer.

Alors même s’il n’a aucun souci avec la langue anglaise, Hunsy ne peut nier que cela fait pas mal de bien de renouer avec sa langue maternelle. Une chance qu’il soit tombé sur l’arithmancien. Détenant un caractère aussi plus qu’agréable. Il est bien loin de lui faire peur, et à vrai dire, il est sans doute la personne vers qui il s’est le plus vite tourné depuis qu’il est à Poudlard. Sa compagnie le rassure, et il n’est pas rare de le voir passer le plus clair de son temps libre en sa compagnie en fait. Vampire ou non, ce n’est pas non plus comme s’il ressemblait de près ou de loin à un énorme monstre sanguinaire.

Même s’il l’a trouvée après le couvre-feu, elle ne voulait que faire quelque chose de bien, rendre le chapeau qu’elle avait trouvé. Et aussi terminer un de ses devoirs. Rien de bien méchant. Du tout. Surtout qu’il s’agit d’une fille plus que charmante, et timide aussi sur les bords. Alors il ne servait à rien de la sanctionner, au contraire.

Il avait l’air gentil. Très gentil. Jusqu’au jour où Hunsy, en voulant accompagner l’élève qui voulait lui rendre son chapeau, le vit dans une position qu’il trouvait compromettante, avec le professeur d’Histoire de la Magie. Il aurait préféré ne rien voir. Du tout. Et bien évidemment ce ne fut pas la dernière fois non plus. C’eut été trop beau. Parce qu’il fallut qu’il partage une tente avec eux lors de ce camp. Bon partager est un grand mot étant donné qu’il décida par lui-même d’aller dormir autre part. Mais lui aussi, il préfère l’éviter en fait, même s’il a quand même l’air gentil.  

Déjà de loin il fait peur. Puis en plus il s’agit du mari d’Auriga. Mais d’après ce qu’il a compris, il s’agit d’un mariage arrangé, heureusement. Sinon il n’aurait pas vraiment su sur quel pied danser. Et dans un sens ça l’arrange. Donc bon. Mais ce n’est pas pour ça qu’il va commencer à sympathiser non plus.  Jamais sans doute, pas trop confiance en fait.