Ce n’est pas parce qu’il a le malheur de faire faire un mètre cinquante-cinq que Koubai manque de caractère. Loin de là, il sait ne pas se laisser marcher sur les pieds, il est déterminé et à moins qu’on ne lui démontre correctement le contraire, il préférera suivre ses idées non pas qu’elles soient plus spécialement meilleures. Mais simplement parce qu’il se fera plus vite confiance qu’à quiconque. Les activités de groupes et autres, c’est pas trop son truc. Du tout. Une perte de temps de son point de vue et on est jamais mieux servi que par soi-même. Maintenant, si c’est obligatoire, il s’y pliera sans trop se plaindre. De nouveau pas trop son truc de faire traîner les choses en se plaignant, il a besoin que ça bouge, que ça avance. Et si on peut éviter de faire chier les gens au passage, tant mieux. Même si une fois qu’il a une dent contre quelqu’un, il se fichera totalement de le faire ou non, et selon la gravité jugée, il cherchera ou non à se venger. Rien de bien méchant. Il ne veut pas non plus s’attirer des ennuis, il en a déjà assez comme ça. Pas de grands, mais quand même.

Bien que d’une loyauté sans faille lorsqu’il s’agit de garder un secret, ou quoique ce soit, il est impatient et n’aura souvent pas le courage de vous écouter jusqu’au bout. Ah, il n’a pas que ça à faire en fait. D’ailleurs, il semble toujours occupé d’une manière ou d’une autre. Ou alors son air découragera les moins motivés à l’approcher. Bah, s’ils n’en ont pas le courage, c’est que ça ne devait pas être sii important que ça de toute manière. Voilà tout. Ses paroles et conseils sont précieux, donc faut bien les mériter. Même s’il n’est pas une encyclopédie sur pattes. Il a tendance à ne lire que ce qui l’intéresse. Et ls sujets se comptent sur le bout des doigts.

Parfois, on se dit que le sort s’acharne inutilement. Dans le cas de Koubai, c’est constamment. A la base, son prénom, il l’appréciait. Très poétique. Très, trèès joli, tout ce qu’on voulait. Mais une fois sorti de son pays natal, soudainement, ça claque moins bien. Enfin. La sortie du Japon, ne se fit que lors de sa vingt et unième année. Avant, il y était resté, et y était bien. Plus que bien même. Pas de quoi se plaindre si ce n’était la bizarrerie de son nom anglophone, radieusement donné par son géniteur. A la consonnance un peu ridicule. Un peu. Mais ce n’était pas le plus important. Non. Ca commença à se corser lors de sa septième année, à l’acquisition de sa baguette. Alors que tout le monde rêvait de pouvoir posséder une baguette de cerisier, lui avait du chêne. Avec à l’intérieur. De l’herbe à chat. Il ne savait absolument pas que cela avait de quelconques propriétés magiques. Et il en douterait encore si seulement il n’arrivait pas à lancer de sorts avec elle.

Son statut de sorcier, ce fut sans grande surprise qu’il le découvrit, ses parents en étant tous les deux. Père anglais, arrivé au Japon pour le travail, et sa mère du pays du soleil levant. Pays natal de Koubai. Sa première année à Mahoutokoro se passa plutôt bien. Même très bien hormis cet uniforme rose pâle qu’il trouvait parfaitement ridicule. Il était motivé, il ne savait pas trop à quoi, mais il était motivé à devenir l’un des meilleurs de la classe, peu peuplée au final. Mais la moyenne assez haute lui mis quelques bâtons dans les roues et au final, il se contenta d’être dans la moyenne de cette classe. Très bien aussi. En même temps, il était assez difficile de se concentrer correctement lorsque la moitié des chats de l’établissement venait le voir dès qu’il y mettait les pieds. Et ce, durant toutes ses études. Encore maintenant même. Sans doute à cause de cette herbe à chat sortie du trou du cul du monde. Bizarrement le jeune homme n’a jamais eu de réelle passion pour les félins. A la base indifférent, il cherche plus à mettre de la distance entre eux qu’autre chose, histoire d’éviter de leur lancer un quelconque sort.

En parallèle des cours, Koubai avait trouvé aussi une passion dans le Quidditch, sans vraiment s’y lancer sérieusement. Intégrer l’équipe, tout ça tout ça, très peu pour lui. Il préférait pleinement se lancer dans les cours et le faire en tant qu’activité à côté. Et encourager les autres. Très très bien comme plan. Le but final des études était quand même de ressortir avec un diplôme valable. Et il avait pratiquement tout misé sur l’arithmancie. Une matière peu aimée généralement et jugée souvent complexe. Petits joueurs. Eeet lui il était juste petit donc bon. Une fois l’uniforme enfin devenu doré, à la fin de l’année, il était plus qu’heureux de s’en débarrasser, même s’il était joli, et de se dire qu’il pouvait enfin prendre sa vie en main. Ou presque. Avec le travail de son père, ce dernier devait retourner en Angleterre. Et même s’il était majeur, il avait préféré les suivre, vivant de toute manière encore avec ses parents, il trouverait bien de quoi se lancer dans une vie professionnelle là-bas. Ce qui n’arriva pas tout de suite, mais de toute manière il préférait parfaire son anglais un peu avant de se lancer. En gardant un œil sur les offres d’emploi. Et d’ailleurs il en vit une très intéressant en plein milieu de l’année, plus tard. De poste de professeur d’Arithmancie. Pourquoi pas. De toute façon, qui ne tente rien n’a rien.