N'attendez plus, rejoignez les Maraudeurs pour leur cinquième année à Poudlard! |
| | Majestueux Martyr du Forum | Il y a deux sortes de cours. Ceux qui sont bien, et ceux qui sont mal. Jusque-là, c’est simple. Après, ça se complique. Déjà, pour qu’un cours soit qualifié de bon, il ne fallait pas qu’on force le Poufsouffle à prendre la parole. Qu’on le laisse tranquillement bien dans son coin. Ce qui faisait que généralement, le cours de Métamorphose se déroulait bien pour lui, il prenait note tranquillement sur son banc. Sauf lorsque c’était des cours pratique, là ça se compliquait déjà. Il essayait quand même d’être dans son coin, et de prononcer tant bien que mal les formules qui étaient généralement imprononçables. Pour lui. Et ce cours ici, s’annonçait mal. C’était un cours pratique. Heureusement, on les avait prévenus avant qu’ils prennent place. De telle sorte qu’il avait pris le soin de se mettre dans le coin au fond à droite de la classe, juste à côté de la fenêtre, au lieu de se mettre tout devant, comme il en avait l’habitude lorsque c’était un cours théorique. Par contre, ce qu’on ne leur avait pas dit, c’était que ce serait en binôme.
Apocalypse intérieure. Si il y avait bien quelque chose qu’il détestait, c’était aller vers les autres. Et faire un cours en binôme. Où il se ridiculisait plus qu’autre chose. Il n’y avait plus qu’une seule chose à espérer : qu’ils soient un nombre impair. Comme ça il pourrait sans trop de malheur s’exercer seul. Sur sa métamorphose de hérisson en pelote d’épingles. Hérisson qu’il serait certainement bien mieux dans son dortoir avec son félin que sur son banc de bureau. Il était certain, il ne pourrait même pas brandir sa baguette sur cet animal, qui le regardait en plus avec ses yeux humides. Comme pour le supplier de ne rien faire. Ce qui vaudrait en soit mieux, avec son accent, il risquerait de le transformer en épingle plutôt qu’en pelote pour épingles. Et Merlin seul sait ce que serait son sort désormais.
Et puis c’était quoi cette manie de leur donner des animaux sans défenses comme cobaye ? Bon d’accord, il pouvait se défendre avec ses épines, mais contre une baguette magique, il ne pouvait pas vraiment faire grand-chose. Lui poker gentiment le museau avec le doigt était nettement plus intéressant. Et plus amusant. Et moins dangereux. Et ça ne semblait pas déplaire au hérisson alors à quoi bon changer de technique, tant que le Professeur ne passait pas par-là, tout irait bien. Il était donc tranquillement en train de s’amuser avec son nouveau compagnon, qu’il pouvait très bien nommer Mr. еж si ça lui chantait. Personne ne lui dirait l’inverse sauf…Sauf la personne à côté de lui.
N’ayant pas vraiment capté que quelqu’un, sans doute son binôme, s’était mis juste à côté de lui, il avait sursauté, et s’était un peu déplacé vers le mur, en se faisant au passage mal avec les épines de l’animal. S’il ne voulait pas paraître ridicule devant le Serpentard, ceux avec qui ils partageaient le cours, c’était plutôt raté. Comme s’il n’avait pas déjà assez de problèmes avec eux ces derniers-temps. Merci l’article de journal. Avant lui, la plupart des gens l’ignorait, ou l’oubliait, ce qui n’était pas du tout pour lui déplaire. Ces derniers jours, il s’était ramassé une quantité innombrable de clichés. Plus ridicules les uns que les autres. Et il craignait que la personne qui soit venue jusqu’à lui n’aie pour seule motivation de se payer de sa tête.
Mais une fois qu’il eut pris la peine d’identifier la personne, il fut rassuré. Dans un sens. Il s’agissait de Regulus, la personne avec qui, il s’entendait sans nul doute le mieux dans tout le château. Bien qu’il s’entendait aussi avec les personnes de sa maison, ce n’était pas la même chose. Du tout même. Le Vert et Argent lui avait consacré pas mal de temps, que ce soit pour l’aider dans ses cours, ou tout simplement pour mieux perfectionner son anglais. Qui était loin d’être parfait. Ceci dit, depuis la parution du journal, il se sentait plutôt mal. Surtout de l’avoir en quelque sorte embarqué là-dedans alors qu’il n’avait strictement rien demandé. Tenant sa main blessée dans l’autre, il ne put s’empêcher de sourire en voyant le brun, baissant un peu la tête néanmoins.
« -R…Rregulus ! Tu…N’as pas de parrtenairre ? »
Il ne voulait pas non plus qu’il se sacrifie parce qu’il avait remarqué qu’il était seul. Il préférait que son actuel voisin soit avec quelqu’un qu’il apprécie, et qu’il choisirait spontanément, plutôt qu’avec lui, « par défaut ». Après tout, ces dernières années, il s’était fait à la place de la personne que l’on choisissait généralement en dernier lors des groupes, et à s’occuper seul aussi, conscient que sa présence n’était toujours pas la bienvenue. Ou pas indispensable en tout cas. Et puis il savait parfaitement bien s’occuper tout seul, donc il était inutile de déranger qui que ce soit. Regardant un instant son doigt, il fronça légèrement les sourcils, avant de presser un mouchoir sur la blessure, ce qui serait plus que suffisant pour le moment. Et puis il y avait plus urgent, comme par exemple la situation du hérisson qui se rapprochait dangereusement du bord de la table, et qui risquait par la suite de tomber. Voulant empêcher un tel malheur, le plus âgé tendit la main vers l’animal et le ramena doucement vers le milieu du banc, bien que cela ne semblait pas vraiment enchanter le hérisson, il valait mieux ça plutôt que de risquer qu’il se blesse lors de sa chute.
« -Tu es déjà arrivé à les trransforrmer en… »
Tournant la tête vers le tableau, il plissa légèrement les yeux afin d’essayer de déchiffrer la consigne du jour, le terme exact lui échappant. Sauf que manque de bol, il n’était pas ce que l’on pouvait qualifier de près, même si il avait la chance de n’être gêné par la tête de personne vu sa taille, ce n’était pas ça qui allait l’aider à savoir lire de loin.
« -Bo…tte d’éplouinges ? »
Mouais. Ca devait plus ou moins être ça. Et puis c’était quoi cette histoire de botte ? Pour lui, c’est ce qu’on mettait aux pieds, rien à voir avec ce qu’il avait compris de l’exercice. Bon. Il avait très certainement du pain sur la planche s’il voulait arriver à quelque chose de correct. |
| | Invité |
Une matinée normale eût commencé pour Regulus. Un réveille calme, un déjeuner légèrement agité par des idiots faisant trop de bruit chez les Gryffindor, vers l'avant de leur table, dont son grand frère adoré, suivi par un cours de divination, et l'heure du déjeuner approchant, il avait un dernier cours dont il n'avait aucune opinion personnelle sur. La métamorphose. Cela ne lui plaisait pas trop de changer des choses (vivante, en prime) en objet totalement inanimé. S'était fort intéressant, il ne pouvait pas ne pas se le dire, et même, devenir utile, dans sa vie futur, néanmoins, du haut de ses quatorze ans, il n'aimait que trop peu changer des bêtes inoffensives en objet du quotidien. Il préférait encore s'entraîner sur un vrai humain, plus menaçant, pour l'arrêter s'il eût tenté de s'attaquer à lui, ou bien même pour le plaisir, s'était bien plus excitant et amusant d'avoir un peu de résistance, un peu de combat, de challenge. Mais ce n'était pas le cas. Du moins, il appréciait un peu plus ce cours, car, il était croisé avec les Pouffy. Et, dans cette maison trop souvent dénigré et sous-estimé, il y avait Artur. Et, le journal sorti plus tôt dans la semaine, ne l'avait en aucun point découragé de passer un peu de temps avec lui. De la pitié, et puis quoi encore ! Il trouvait Artur très gentil, agréable, bien plus que presque toute sa maison réuni, sauf Severus, lui aussi était différent des autres. Et, cela l'amusait de jouer à la maman quelque fois, l'aider à mieux prononcer des mots, à apprendre l'anglais plus en profondeur, et, à simplement être amis, et s'occuper de l'un l'autre mutuellement. Après l'énoncé du jours, le jeune Black fut déjà demandé. Deux personnes, bien sûr, s'était peu, contre les plus doués qui se retrouvait avec la moitié de la classe sur leur dos, quand ils n'étaient pas déjà avec leur propre amis. Et, il refusa les propositions. Cela ne l'intéressait que trop peu de travailler avec des gens qu'il n'aimait pas. Il savait, aussi, que le russe n'ayant autre succès depuis peu, que de se faire humilier et moquer, était sans doute seul, et il se dirigea vers le fond de la classe, là où il était, comme d'habitude en cours théorique.
Il s'assit à ses côtés, et ne décrocha pas un mot. Il préférait l'observer curieusement s'occuper du petit hérisson. Le russe lui touchait le museau si tendrement, et Regulus, de son petit mètre soixante, était attendrit de voir se grand dadais sursauter en sentant enfin sa présence non annoncé. Du moins, cette attendrissement se changea en inquiétude en un quart de seconde. Il s'était blessé la main sur une des épines de la pauvre bête. Le Black ne put rien y faire du moins, car, le regard chaud d'Artur s'était déposé sur lui, il se remis à sourire faiblement, et un léger frémissement le parcouru, à l'entente de son nom légèrement mal prononcé. Bah, se n'était que des r, il ne lui en voulait pas pour si peu. Son petit accent, même, lui faisait plus de bien qu'il n'aurai voulu se l'avouer lui même, il sentait son cœur battre, un peu plus vite que d'habitude, mais il niait ses quelques signes, rien du tout. Observant doucement le hérisson par la suite, il avança son doigt pour effleurer doucement ses piques, distrait finalement. Du moins, bien vite, il revint à sa première pensée, la main d'Artur. Et ses doigts, surtout. Ni une, ni deux, il ne lui fallut pas longtemps avant de lui attraper la main qu'il revenait à tenir un peu, le corps du plus jeune, se rapprochant dès lors de son nouveau binôme, en soupirant face au mouchoir maladroitement pressé pour empêcher le saignement. Un enfant, le jeune russe était définitivement un enfant, non pas que ça lui déplaise, tout du moins... Il l'écouta d'une oreille, tandis qu'il pensait longuement à quelques sorts de soin qu'il connaissait assez bien pour être sur de ne pas lui faire disparaître l'os de son avant bras. Mais avant qu'il n'eût pu penser à quoi que ce soit d'utile...Un rire tendre lui échappa malgré lui, quand la langue maladroite de son ami écorcha naïvement les mots, un en particulier, écrit sur le tableau, bien trop loin dans la classe pour que qui que ce soit, soit en mesure de déchiffrer l'écriture cursive du professeur. Il pensa enfin à lui répondre.
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