Est-ce qu’ils avaient eu une bonne idée. C’est fou comme c’était à chaque fois à ce moment-là que Karl commençait à douter de ses plans. Bon leur plan dans ce cas-ci. Qui les faisait se retrouver devant l’infirmerie avec un cacatoès dans les mains. Sa cage en tout cas. Cacatoès étonnement sage pour le moment, hormis quelques cris de temps en temps. Absolument pas dérangeant. Un jour, Karl prendrait vraiment la peine de réfléchir, avant d’agir. Et arrêterait peut-être de stresser pour un rien. Ce serait pas plus mal. Surtout que l’idée de ne venait pas spécialement de lui tout seul. Non, il y avait eu Sorley. Et les idées de Sorley, elles étaient toujours bonnes, voilà. Et ils s’étaient dit qu’un bonne idée serait sans doute d’offrir à Stanford un animal. Ca ne pourrait lui faire que du bien. Et aussi, ça l’occuperait. Peut-être que ça l’adoucirait. Le brun n’en était absolument pas certain, mais il n’avait en tout cas presque jamais vu son frère s’en prendre à un animal, même oralement. Ou juste quelques piques, qui comparées à ce qu’il arrivait à sortir n’était rien du tout. Donc logiquement, s’il avait son propre animal, tout irait bien. Et pour plus de sûreté, ils avaient même demandé à la gérante de l’animalerie de venir avec eux, histoire de donner les bons conseils et tout ce qu’il fallait à son aîné.

C’était assez inhabituel comme animal, mais avec lui, il pourrait sans doute même envoyer des lettres. Et puis il pouvait en quelques sortes parler. Répéter en tout cas quelques phrases. Ca lui changerait peut-être les idées.

« ▬ En tout cas, merci de nous accompagner, j’espère que ça ne vous embête pas trop dans votre horaire ! »

Tout le monde ne l’aurait pas fait en tout cas. Et puis c’était toujours bien de remercier la jeune femme. Tout comme il était sympathique à Sorley de l’accompagner. Il n’avait pas envie de le déranger, mais s’il avait accepté, ce n’était certainement pas pour rien. Donc il devrait peut-être arrêter de s’en faire tout le temps pour tout et n’importe quoi.

« ▬ Et merci à toi aussi Sorley ! Je n’aurais pas réussi à trouver un aussi beau cadeau sans ton aide ! Surtout que si tu es là, il….Fera sûrement moins d’histoires. »

Très certainement même. En même temps, si un Auror s’adressait à lui, il porterait plus d’attention. Enfin. Maintenant que tout le monde était devant l’infirmerie, il serait peut-être temps de se montrer. Alors Karl avait toqué, avant d’ouvrir la porte et de passer sa tête par la porte.

« ▬ Stanford ? Tu…Aurais deux minutes ? On a…Quelque chose pour toi. »

Il était vraiment heureux d’avoir eu cette idée, avec Karl. D’abord, parce que cette idée, justement, ils l’avaient trouvés à deux. C’était déjà assez génial en soi, de trouver une idée à deux. Une idée aussi géniale, en plus. Ils allaient pouvoir faire plaisir à quelqu’un. Le rendre heureux. C’était merveilleux, de rendre quelqu’un heureux. Puis il appréciait beaucoup Karl, alors c’était un plus. Il était vraiment fier d’eux, honnêtement. Et ensuite, il trouvait que c’était une excellente idée, ce petit cadeau. Cadeau de taille moyenne, en fait. Un petit animal, un cacatoès. C’est bien mignon ces bêtes là, il ne l’aurait jamais pensé.  Assez effrayant au premier abord, en fait. Mais on s’y attache bien assez vite.

« C’est vrai, merci à vous ! »

Elle était gentille, cette dame. Et puis bon, pour aller faire face à Stanford Hilderley, ils ne seraient jamais de trop. Sauf peut-être du point de vue de l’infirmier. Sorley admirait énormément cet homme, oui. Mais il fallait avouer, qu’il était plutôt… Impressionnant. Il faisait un peu peur, en fait. Mais ce n’était pas une critique, c’était juste que Sorley se sentait bah… Un peu petit face à lui.

« Oh, pas la peine de me remercier ! Je suis vraiment content qu’on ai eu cette idée… Tu penses ? J’espère, ça serait bien… »

Mieux que si l’infirmier se plaignait de sa présence. Ça, ça l’embêterait quand même pas mal. Maiiis il ne dirait rien, cependant. Il ne dirait rien, et il partirait gentiment. Ceci dit, il espérait vraiment que sa présence n’allait pas déranger l’infirmier. Vraiment. Ahhh. Et les y voilà. Il allait pouvoir connaitre la réponse à sa question bien assez tôt. Lui, pour le moment, il n’allait  rien dire. C’était préférable. Il allait se contenter de regarder le drôle d’animal. Moins effrayant, c’est certain. Et vraiment adorable, à y réfléchir.

Bleh. Une journée de plus. Toutes aussi chiante que les autres apparemment. Parce que personne n’était capable visiblement de se faire une blessure sérieuse. Ou intéressante. Franchement. Fallait peut-être leur apprendre à se faire mal sinon ? Ou tout simplement à ne pas le dérange pour tout et n’importe quoi. Mais maintenant, il n’y avait personne, strictement personne. Et du coup Stanford s’emmerdait un peu. Beaucoup même. Et à cette heure-ci, impossible de quitter cette pièce. Il en soupirait même. Et bougeait quelques papiers à droite et à gauche. Histoire de se dire qu’il ne faisait pas totalement rien. En attendant une quelconque personne à sûrement critiquer.

Mais ils se faisaient attendre visiblement. Même pas un première année pour se faire exploser la main sans aucune raison particulière. Ou parce qu’il voulait caresser une merde à un cours de Botanique mal surveillé. Il pourrait même blâmer le professeur en plus. Si ce n’était pas beau ça. Maiis non. Enfin. Ceci dit, après plusieurs minutes, peut-être même heures, quelqu’un toqua à la porte. Pas trop tôt. Là, il allait se redresser légèrement. En prenant un air désintéressé. Ce serait mieux. Histoire qu’on ne pense pas qu’il était désespéré au point de s’intéresser à tout et n’importe quoi quand même. Parce que ce n’était pas son genre.

Et il n’y avait pas une personne, maiiis. Trois. Dont son frère, le premier à rentrer d’ailleurs. Etonnant. Il n’était pas du genre à venir pour un rien et se plaindre de la première douleur. Puis il y avait son ancien homologue, Sorley. Rare aussi de le voir ici. Puis une dernière personne qu’il ne connaissait pas du tout. Non mais depuis quand on faisait entrer des inconnus ici. Qu’est-ce qu’ils cherchaient à faire, à le corrOMPRE ? Sans doute oui. Sans aucun doute. Là, il allait plisser les yeux. Pas confiance. Pas confiance du touuut. Mais il voulait bien essayer d’être poli un minimum, elle avait de la chance, elle était bien accompagnée.

« ▬ Oh, vous pouvez même prendre deux heures, ça leur apprendrait à se penser blessé au point d’être soigné dans l’immédiat. …Vous êtes qui ? »

Avec son oiseau là. C’était interdit sinon dans ce genre d’endroit. On sait jamais ce qu’ils peuvent transporter. La malaria peut-être. Ou toute sorte de chose. Et c’était bruyant en plus ce truc.

Saskia ne faisait que rarement des.. Livraisons à domicile ? Oui, elle ne vouait que mal comment appeler ceci. C’était le cas, c’était une livraison à domicile. Plus ou moins. Parce qu’elle doutait un peu du fait que Poudlard soit le véritable domicile de la personne à qui ladite livraison allait être délivrée. Mais soit. C’était quand même une livraison. Une livraison à semi-domicile. Voilà. Mais cette fois-ci, elle s’était sentie obligée de le faire. Parce que ça concernait la précieuse Jeanne Charline. Ce merveilleux cacatoès qui était maintenant dans sa boutique depuis… Trois ans ? Quelque chose comme ça oui. Elle ne savait pas pourquoi personne ne s’était décidé à l’acheter plus tôt. Peut-être qu’ils en avaient peur, avec son petit regard qui pouvait paraître fourbe ? Aucune idée. Mais elle, depuis le temps, elle s’y était beaucoup attachée. Et elle ne s’était pas du tout attendue à la voir partir un jour. Enfin bon, elle s’était mal vue refuser aux clients qui étaient venus la chercher, et puis Saskia était quand même vraiment heureuse que la petite Jeanne Charline puisse avoir une famille ! Qui ne travaillait visiblement pas bien loin, Poudlard c’était juste à côté ! Et ça la rassurait un peu, ça. Parce que si jamais, elle pourrait peut-être se permettre quelques petites visites pour voir si tout allait bien. Enfin, elle verrait d’abord ça avec le futur propriétaire de l’animal, bien sûr.

« Pas de soucis ! Je sais qu’au début, Jeanne Charline peut se montrer un peu trop… Enthousiaste et entreprenante, avec les personnes qu’elle ne connait pas encore. Mais elle est très gentille ! Enfin je préférais juste m’assurer que tout se passait bien. »

Il valait mieux, hein. Et puis comme ça elle pourrait peut-être voir la tête du futur propriétaire de l’oiseau. Ah bah s’il avait l’air d’un dangereux psychopathe, elle allait s’enfuir en courant hein. Avec Jeanne Charline. Ils y étaient presque, le moment approchait. Enfin bon, s’il s’agissait du frère d’un des deux hommes qu’elle accompagnait, ça devrait aller. Parce qu’il était très sympathique, alors son frère l’était forcément aussi. Ooooh peut-être pas ? Il avait l’air septique ? Bah. Pas grave. C’était sûrement explicable.

« Saskia Shafiq. Je m’occupe de l’animalerie de Pré-au-Lard. Enchantée ! Je suppos- Jeanne Charline, remonte tout de suite ! »

Pourquoi est-ce qu’elle avait sauté de son bRAS. Petite maligne. Où-est-ce qu’elle allait comme ça, aussi. Vers l’infirmier, visiblement. Bon, bah ça ne servait pas vraiment que Saskia ne se mette à lui courir après. Tant qu’elle n’essayait pas de casser ou balancer quoi que ce soit.

Alors là, Karl était sûr et certain que la présence de Sorley ne dérangerait pas son frère. La dernière chose qui le dérangerait sans doute. Et le brun allait même poser sa main sur l’épaule de l’Auror. Peut-être que ce serait un minimum rassurant pour lui. Et puis bon, ce n’était pas non plus comme s’il risquait de s’en offusquer.

« ▬ Il n’y a pas moyen qu’en voyant sa petite tête il ne craque pas ! Qui plus est…Jeanne Charline a l’air très...gentille ! Et puis aussi, s’il a de quelconques questions, il pourra directement vous les poser, il aura de meilleures réponses ! Les meilleures même ! »

Après tout, personne ne pourrait faire mieux que la propriétaire de…Jeanne-Charline.  Bon. Il avait envie de rire. Dès qu’il entendait ce prénom. Mais. Il n’allait rien dire. Il saurait se retenir. Ce ne serait pas très gentil d’exploser de rire juste à cause d’un prénom qui était même très trèèès bien.

« ▬ Ah ! J’ai oublié de vous dire, mon frère peut paraître…Hm, rude. Mais je vous assure qu’il a un bon fond ! »

Autant ne pas trop lui faire peur non plus. Mais il valait mieux prévenir quand même. Stanford n’était certainement pas le genre de personne que l’on pouvait croiser…Tous les jours. C’était une chose certaine. Et il n’avait pas l’air spécialement de bonne humeur. Plus que d’habitude peut-être, mais au moins il n’était pas débordé, ce qui était une bonne chose. Et Karl allait peut-être laisser la propriétaire de l’animalerie se présenter. Ouuu tenter. L’oiseau n’avait pas l’air de vouloir tenir en place apparemment. Ce qui avait juste fait sourire le brun. Apparemment Jeanne Charline s’intéressait déjà à son futur propriétaire, là il pouvait quand même sourire un peu. Ca ne tuerait personne.

« ▬ En fait, avec Sorley, on s’est dit que…Ca pourrait t’être bénéfique d’avoir un animal, du coup on voulait te…présenter Jeanne Charline. Et pour tout ce qui est plus technique, il y a…Mlle Shafiq ! »

Ou madame, mais il ne pouvait pas deviner. Alors autant se décider sur quelque chose. Et continuer d’observer ce cacatoès.

« ▬ Tu n’as jamais eu d’oiseaux, juste…Ta tortue c’est bien ça ? »

Autant ne pas mettre à l’écart Sorley non plus. Il n’en avait pas du tout envie. Loin de là.

C’est vrai qu’elle avait une petite tête particulièrement mignonne, cette créature au nom… Original. Il ne jugeait pas. Il  ne jugerait jamais, voyons. Et puis il stressait un peu moins. Karl était vraiment gentil, et rassurant en plus. Vraiment un chic type ! Il était de même avis que lui. Personne ne saurait mieux renseigner l’infirmier que la jeune femme ci-présente. C’était parfaitement logique. Et puis à force de regarder l’animal il le trouvait vraiment mignAH. Elle avait brusquement tourné la tête pour le fixer. Effrayant animal. Oui, définitivement. Mais soit. Dans un sens, ça irait bien à l’infirmier. Oh, ce n’était pas trrès gentil ce qu’il venait de se dire… Il s’excusait mentalement, voilà. Ah, eh bien elle ne perdait pas de temps la petite  Jeanne Charline. Elle marchait vite, en plus. Avec ses petites pttes toutes mignonnes là. Lui, il allait sourire un peu. Il n’avait pas besoin de dire quoi que ce soit lui, ce serait mieux s’il laissait Karl s’occuper de tout !

« Juste une tortue, c’est ça. Qui a… Disparu. Les oiseaux me font un peu peur, pour certains ! Ils ont l’air particulièrement intelligents. »

Ooooh. Pourquoi ils ramenaient une Sang-Pur ici. Là juste devant lui, même dans ses appartements. Dans son infirmerie. Géraaante d’animalerie. Et quoi. Il devrait servir de vétérinaire à cet oiseau qui..Qui mARCHAIT VERS LUI ? Mais il allait se calmer oh. Elle plutôt. Jeanne CharlINE. Et qu’eeeest-ce que c’était cette histoire. Lui refiler cet oiseau ? Quiii venait de tourner sa tête extrêmement vite. Oooh. Elle allait se calmer oui. Ou il allait la calmer. Mais donc il ne devrait pas s’occuper de son cas, c’était déjà ça. Mais il devait bien avouer que cet oiseau était…intriguant. Très intriguant. Stanford avait légèrement froncé les sourcils en la regardant.

« ▬ …Stanford Hilderley, enchanté, j’imagine. Elle a l’air d’avoir la bougeotte, Jeanne Charline. »

Ah bah là. Il avait rarement vu un animal courir d’un air aussi déterminé. Ou marcher plutôt. Rapide. Trop rapide. Eeet elle venait de s’arrêter devant lui. Ahen. Et il était censé faire quoi maintenant. A part la regarder. Et hausser un sourcil maintenant.

« ▬ …Bonjour ? »

Non mais est-ce qu’il devait s’éloigner. Peut-être. Ce serait mieux. Mais avant même que Stanford ne puisse le faire l’oiseau s’enVOLA. AH. POURQU…Pour aller sur son bras. Vraiment. V r a i m e n t. Il devait faire qUOI ? A part l’éloigner un peu. Sans essayer de le chasser, sait-on jamais que ce soit dangereux.

« ▬ Ca lui arrive souvent de voler comme ça sur les gens ? »

Ah, ce n’était pas vraiment un problème si l’infirmier se montrait rude ou non. Saskia avait l’habitude des personnes rudes, il y en avait partout après tout, comme les gens sympathiques. Ah bah si en plus il avait bon fond, tout devrait bien aller. Elle n’avait pas peur, de toute façon.

C’est vrai qu’elle avait l’air d’avoir la bougeotte. C’est normal, elle l’avait. C’était un animal très dynamique, ce qui n’est pas plus mal. C’était plus distrayant de voir un animal bouger un peu partout que d’avoir à ses côté une espèce de tas amorphe. Ah bah ça la rendait triste de voir des animaux qui n’avaient aucune énergie, ça voulait dire que techniquement ils avaient quand même quelques soucis de santé, et ça n’était pas bien du tout, loin de là.

« Ah, vous n’avez encore rien vu. »

Elle était capable de pire. Quand elle balancait tout à droite et à gauche quand elle était de mauvaise humeur. Ou alors quand elle bougeait beaucoup trop vite et un peu partout en poussant des cris assez effroyables. Avec sa crête là. Enfin elle, depuis le temps, ça la faisait plus rire qu’autre chose. Mais tout le monde ne pouvait pas y être préparé.

« Non, c’est rare. Je pense qu’elle vous aime bien, c’est un bon début ! »

Ah, Jeanne-Charline ne se permettait pas ceci avec tout le monde ! C’était bon signe. Qu’est-ce qu’elle était mignonne, cette petite.

D’habitude, Karl n’était pas vraiment le genre de personne à vouloir rire pour un rien. Mais là, il avait du mal à rester totalement sérieux. Oh, il arrivait à se retenir. Mais il devait faire des efforts. Tout. Tout dans cette situation lui donnait envie de rire. Bon, surtout la réaction de son frère apparemment totalement désemparé, ou presque face à l’animal. Animal qui semblait extrêmement avenant. Pourquoi, comment, il ne savait pas, il  ne connaissait pas l’animal en question, il l’avait juste choisi hm. Ce qui était amplement suffisant. Ca promettait. Totalement. Il fallait juste espérer qu’ils s’entendent bien. Mais il doutait qu’un animal renfermé et qui restait dans son coin plaise à Stanford. Bien. Il allait donc se concentrer sur Sorley. Homme beaucoup trop fascinant d’ailleurs. Qui venait de se faire à moitié agresser par cet oiseau ? En tout cas, à le voir tourner la tête de la sorte, le brun s’était senti agressé. Mais elle avait recommencé sa marche après cet incident. Très très bien.

« ▬ Beaucoup trop intelligents même ! Ils le sont sans doute d’ailleurs. Etonnant qu’ils ne sachent pas encore parler d’ailleurs. Et c’est vraiment dommage pour ta tortue, c’est tellement adorable en plus comme animal. Tu pourrais peut-être en reprendre une un jour ? Ou hm…un autre animal ? Enfin, je ne veux pas t’y pousser, mais je sais pas, je trouve que ça t’irais bien ! Enfin, si tu préfères d’abord essayer de garder un autre animal, je pourrais toujours m’arranger pour te…prêter ? Un de mes lapins ! »

Il y tenait comme à la prunelle de ses yeux maiiiis, là, il pouvait bien faire une petite exception. La seule sans doute.

Oooh. Des oiseaux qui parlaient comme des humains, ça serait parfaitement effrayant. Sorley était sûr que ça fait partie d’un de ses pires cauchemars. Totalement. Brrr. Il préférait ne pas trop y penser, en fait. Sinon il allait réellement en faire des cauchemars. Littéralement.


« Certainement oui ! S’ils parlaient… Ca serait vraiment terrifiant, je trouve. Je ne sais pas pourquoi, mais je le sens. Mais en même temps ça serait absolument fascinant ! Ah oui, elle m’a beaucoup manqué. Oui j’y pense parfois, mais je n’ai encore jamais concrétisé ! C’est vrai que ça serait une bonne idée.. Ah, si ça ne te dérange pas avec plaisir ! Ils sont vraiment adorables ! »

Mais il ne voulait pas les lui voler ! Mais ça ne devrait pas lui faire de mal de se remettre dans le bain. Bon, eh bah ça avait l’air de bien se passer avec Stanford et l’animal. Parfait. Il aurait été plutôt gêné, sinon, parce qu’il voulait quand même vraiment que le cadeau plaise à l’infirmier, ils avaient vraiment cherché pour un chouette cadeau. Mais tout allait bien. Et de loin, l’oiseau était assus amusant.

C’est quoi çaaa maintenant. C’est que ça marchait vite en plus. Non mais si il, plutôt elle, continuait d’être aussi déterminée à se balader sur son bras, il allait vite lui montrer où était sa plACE. Oui, non. Peut-êter pas là tout de suite maintenant qu’elle avait regagné son épaule. Autant ne rien essayer tant qu’elle était trop près de son œiL. Ah mais si elle voulait faire une bataille de regard, il pouvait très bien la faire hein. Et il la gagnerait. …Est-ce que ça clignait au moins des yeux en fait ces trucs.

« ▬ Pourquoi, ça lui prend de faire les jeux olympiques trois fois par semaine sous caféINE ? »

Bon peut-être qu’il n’était pas obligé de crier, cette Jeanne-Charline n’avait pas eu trop l’air d’apprécier. Tant pis. Même s’il n’avait pas trop confiance là dans ses mouvements de têtes accompagnés de cris. Alors il allait avancer assez doucement son doigt pour lui caresser le dos, nettement moins dangereux que la tête. Bon. Il devait bien admettre que c’était tout doux. Et que c’était agréable.

« ▬ Bah au moins, elle a bon goût, c’est déjà bien. …Elle a quel âge ? »

Autant se montrer un minimum intéressé. Parce qu’il l’était. Hm. Oui, elle était adorable en fait. Même si le brun avait failli retirer sa main et même la retirer tout court lorsqu’elle avait encore tourné sa tête en ouvrant le bec pouuur simplement prendre son doigt. Heureusement parce que bon. Il avait déjà une jambe en moins, il aimerait garder tous ses doigts.

Saskia était vraiment fort amusée. Il fallait dire que Jeanne-Charlinne ne faisait vraiment aucun effort pour agir calmement. C'était bien elle ça. Elle était trop mignonne, en plus. Toujours trop mignonne. Elle l'aimait vraiment beaucoup, elle allait lui maNQUER. Mais elle préférait ne pas y penser.

« En toute honnêteté ? C'est presque ça oui ! »

Elle ne plaisantait pas. Jeanne-Charline pouvait faire preuve de t e l l e m e n t d'énergie que même Saskia venait à trouver ça épuisant. Mais c'était toujours amusant et mignon, de son point de vue. Ooooh, elle était aussi toute mignonne, à un peu se balancer pendant que Stanford lui caressait le dos. Adorable.

« Sans aucun doute ! Elle a un an à peine, elle est vraiment toute jeune. Ce qui explique son caractère, en partie.. ! »

Après, l'âge ne faisait pas tout. Elle le savait très bien. Mais elle ne savait pas vraiment s'il y avait une raison au fait que la petite bête déborde autant d'énergie. Elle trouvait juste ça trop mignon, en vrai. Elle avait même un peu ri.

C’était totalement fascinant, tout ce qui pouvait se passer dans cette pièce, juste grâce à l’arrivée d’un petit oiseau. Petit mais extrêmement énergique. Sans doute que Karl n’aurait pas réussi à le gérer comme il le fallait, mais il ne doutait pas que Stanford y arriverait sans mal. Il ne l’avait jamais vraiment vu s’occuper d’un animal, oui, maiiiis il avait pu le surprendre à quelques fois être près des lapins et leur parler. En le niant juste après, certes, mais soit.

« ▬ Je pense bien oui ! Sûrement parce que dans un sens, ils nous ressembleraient encore plus, et ça montrerait aussi qu’ils seraient presque, ou tout autant intelligents que nous ! Enfin, ça tient pour tous les animaux. J’imagine oui ! Tu devrais je pense, enfin, si tu te sens prêt ! Du tout, je sais que…Tu en prendras soin.  Oui assez ! Enfin, ils ont leur caractère, surtout un en particulier. Mais Nesquik est plus calme, il a juste tendance à essayer de manger tout ce qu’il y a à sa portée ! »

Dooont les baguettes. La sienne avait failli y passer, mais heureusement Karl était intervenu à temps. Mais sinon, il se laissait caresser et porter n’importe quand. Enfin. Peut-être qu’avec l’oiseau ce genre d’accident n’arriverait pas. Mais il, ou elle, semblait adorable et même vouloir jouer avec son frère ? Ou en tout cas lui prendre gentiment le doigt.